Tooth and Tail

Tooth and tail n'est pas un jeu qui aurait du me plaire, un jeu de stratégie sous stéroïdes qui demande une rapidité d'exécution assez élevée pour des parties qui durent moins de 10 minutes.
En réalité, j'en suis tombé amoureux et je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Dans tooth and tail, vous contrôlez un général qui doit démolir le général adverse, rien de compliqué. La particularité du jeu est que vous ne contrôlez que le général qui construit les batiments et les fermes. Les bâtiments produisent tout seul les unités si tant est que vous avez la nourriture pour. Les fermes produisent toutes seules de la nourriture qui est la seule ressource du jeu.
L’aspect logistique est donc réduit au strict minimum. Les armées suivent le général en appuyant sur une touche et attaquent automatiquement ou focus une cible si vous le leur demandez.
Tout est simple dans ce jeu, vous laissant la responsabilité de vous agrandir au plus vite afin que votre économie puissent soutenir la production continue d’unités et le harcèlement de votre adversaire. Les fermes ne pouvant être replantées, il va falloir vous étendre et empêchez l’ennemi de le faire.
C’est donc un jeu de rush, celui qui reste dans son coin va mourir, il vous courir, harceler, construire, protéger ses fermes, tout ça dans une partie qui dure moins de 10 minutes, c’est fun, c’est rapide, ça se contrôle facilement, il faut être attentif mais pas non plus doté de 33 doigts pour être bon comme dans Starcraft. Et la rapidité fait qu’on a envie d’en relancer une « vite fait ».
Le coté graphique : Pixel art, avec un cara design très sympathique : toutes les une unités (une petite 15aine) ont une personnalité et ont toutes des compétences particulières. Ça fait mouche et ça relève le niveau. Il n’y a pas de « pool de map » comme dans tout RTS, elles sont générées procéduralement.
Ce qui est à la fois une force et une faiblesse : la force ? une variété sans fin, la faiblesse ? un level design basique, ultra basique (digne des cartes aléatoires de AOE). Cela dit, c’est joli a regarder. On notera aussi une difficulté à se repérer sur les cartes, particulièrement les points qui permettent de circuler d’un relief à l’autre. Le relief a une petite importance puisque votre général a un champ de vision qui permet aux unités de viser.
Niveau son : les musiques sont de bonne qualité et sont bizarrement bien dans le ton du jeu, une ambiance révolutionnaire avec des animaux, je ne sais pas, mon oreille n’a pas saigné, c’est même plutôt engageant. Les sons sont ok, les unités ont tendance à se répéter rapidement dans leur langage imaginaire (oui, les animaux parlent un dialecte que je pense inconnu)
Niveau contenu : une campagne scénarisée qui introduit petit à petit de nouvelles unités, un gros tutoriel en somme mais plutôt bien scénarisé même si j’ai personnellement du mal à rentrer dans le scénario, l’effort est là et il est appréciable.
Si chaque mission à un objectif principal plutôt facile à accomplir, elles ont également un objectif élite beaucoup plus complexe, ce qui motivera les plus perfectionnistes.
Un mode multi classé en 1v1, du 2v2 non classé et un mode escarmouche complète ce tableau plutôt fourni pour un jeu a 20 €.
Un RTS dynamique, une cara design excellent, des maps infinies, quoique faiblardes, un côté « encore une vite euf » font de Tooth and tail un excellent RTS « apéritif », simple mais pas simpliste, rapide mais pas impossible à suivre, soutenu par des unités chacune unique, ce qui promet une grande re jouabilité, particulièrement en multi où un mode classé en un VS un vous permet de vous confronter à des adversaires humains avec des « decks de 6 unités » choisies dans la quinzaine disponibles.
L’Ia n’est pas en reste et le mode escarmouche vous teindra occupé puisqu’elle ne laisse rien passé.
Excusez-moi, j’ai un rush à organiser.

(M.A.J. 06/08/2018 : Je n'ai pas joué si longtemps à ce jeu au final. La campagne solo est mal foutue puisqu'à un certain point la difficulté devient absurde et insondable, vous forçant à trouver et à jouer exactement comme le designer a joué tel niveau durant ses tests, ou à juste crever suite aux vagues incessantes, car oui l'IA triche dans ce jeu. La pseudo grosse mise à jour de la campagne solo n'a au final rien corrigé à ce niveau et j'en garde un goût très amer.)
Au début ça a l'air trop simpliste pour être passionnant mais on se rend très vite compte de l'exigeance du jeu et sa richesse. La campagne offre quelques challenges bien hardus dont un ou deux qui paraissaient litérallement impossibles. C'était mon cas comme beaucoup d'autres joueurs, puis j'ai réessayé plusieurs fois pendant des heures, me suis entraîné en PvP, ai regardé des streams pour comprendre que je gérais mal le flow du jeu.
Les parties sont courtes (~10min en pvp) mais intenses. Au début on part avec son leader scanner le brouillard de guerre pour repérer les fermes et la base ennemie (toutes les cartes sont générées de manière procédurale) puis on commence à répartir ses actions entre les récoltes, le contrôle de map, l'espionage et la création d'une armée composée à partir du deck d'unités créée secrètement avant le début de la partie. Ne vous trompez pas, bien que les commandes du jeu soient minimalistes, Tooth and Tail récompense la créativité et l'intelligence tactique des joueurs.
Si vous aimez les RTS et vous voulez essayez quelque chose de différent, essayez le. Les pixels sont pas toujours lisibles mais l'univers et la musique sont très cool.

Un bon petit STR qui apporte un vent de fraicheur a un style de jeu delaisse.
Rien de plus simple, les controles se resument ainsi :
- Deplacer votre hero
- Faire avancer un type d'unite sur le hero
- Faire avancer toutes les unites sur le hero
- Construire
Le tout en sachant que vous n'utiliserez qu'une seule ressource pour construire ou entrainer vos unites. Voila, vous avez fait le tour. Et pourtant, cette apparente simplicite cache une ingenieuse complexite : Vous n'avez pas la main partout en meme temps comme dans un STR plus classique, la micro gestion est limitee par le gameplay mais elle en devient presque plus jouissif. Il ne s'agit plus seulement de defendre un point mais d'organiser un cycle de priorite.
Une petite dizaine d'heures pour faire le mode histoire en difficile, tres agreable avec de vrais challenges pour completer toutes les heroiques.
Le multi est tres nerveux et semble oriente vers le fast rush mais certaines seeds offrent des surprises.
Le tout saupoudre par une DA peu commune dans le monde du STR mais soignee et des musiques jazzy tout a fait adaptees.
Une chouette curiosite independente, qui merite qu'on s'y interesse.

« La révolution n'est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme. La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. » Mao.
Quand la ferme des animaux d'Orwell rencontre la Révolution Russe, ça donne Tooth and Tail, jeu au pixel art magnifique. Un RTS particulier sacrément nerveux où on prend le contrôle d'une des 4 factions. Pour les définir succintement, on les définira par les capitalistes (Longcoat), les démocrates - oui, les prolos qui crèvent la dalle et est habillé en rouge sont... des démocrates - (Commonfolk), les militaristes -l'appareil répressif de l'Etat- (KSR), les religieux - dont le nom a du mordant au vu de leurs pratiques - ( Civilized)
On ne pourra que regretter les pics de difficulté insurmontables de la campagne. La mission " Howling Vell" du KSR vous hantera durant longtemps et certaines missions des civilisés aussi.

Tooth and Tail est un STR qui est original, tant au niveau de son gameplay que de son univers et contexte.
Le jeu se passe dans un monde où les animaux sont personnifiés, et les carnivores sont au sommet de la société. Les herbivores acceptent leur destin, et finissent au menu a un moment ou un autre. Seulement, il existe une loi qui tire au sort des carnivores qui vont êtres a leur tour mangés en cas de disette, ou par décret des dirigeants. Ce décret est invoqué, et cela déclenche une révolte, chaque faction se battant pour ses idéaux.
Niveau gameplay, c'est assez particulier : vous contrôlez un général, qui pourra construire des bâtiments et mener ses troupes au combat. Et c'est tout. Vous ne pouvez pas contrôler les troupes directement avec la souris. Cette subtilité impacte totalement le gameplay, et force a changer vos habitudes de jeu. En effet, il est quasiment impossible d'attaquer ou de défendre deux front a la fois, car votre général doit se taper les allers-retours pour donner ses ordres. Les troupes qui sont crées restent a leur base jusqu'à ce que vous les appeliez, donc on ne peux pas vraiment entasser des dizaines de troupes pour lancer un assaut, car elle ne se défendront pas en cas d'attaque (ou peu).
Concernant les modes de jeux, la campagne possède une histoire sympa, mais la difficulté est plus qu'inégale. Certaine missions sont faisables en 30s et d'autres presque infaisables pour quelqu'un d'inexpérimenté (comme c'est mon cas). Le multi est sympa, j'ai pu tester 2/3 parties et ça fonctionne bien. Il y a pas mal d'options, permettant de configurer sa partie.
Le jeu a une DA qui personnellement m'a plu, un peu en pixel art.
Un bon jeu, mais le plein tarif fait un peu mal si vous ne voulez que le solo quand même. A prendre en soldes.

Super!

Très bon jeu !