The Painscreek Killings

Alors, je vais écrire ça à ma sauce:

The Painscreek Killings, c'est un jeu où vous incarnez une journaliste envoyée seule dans un bled perdu (littéralement, plus personne ne s'y trouve, enfin, je crois?) ... pour mener une investigation sur la mort pas du tout suspecte de la femme du maire. Retrouvée morte devant leur villa, on n'a jamais trouvé le meurtrier.

Le jeu est traduit en français (avec pas mal de fautes d'ailleurs, on peut dire qu'il y a un autre meurtre à résoudre: celui de la langue française).

Mais c'est franchement jouable, ça casse un peu l'immersion quand on est tatillon, mais on comprend tout ce qu'on lit. C'est l'essentiel.

Sans révéler l'histoire, tout en se marrant à me lire:

vous allez vous balader dans un village rustique, qui sent bon la campagne, et la musique qui vous accompagne est jouée par un nostalgique sous xanax qui joue avec des larmes qui tombent sur les touches du piano ... non, sans dec, je suis une journaliste qui arrive de la ville, je ne sais pas encore à quoi m'attendre, pas la peine de me foutre le cafard avec de la musique qui se veut dramatique. Je ne demande pas les spices girls (on est en 1999), mais bon sang ... limite, juste la communion avec le vent et les animaux du coin, c'était bien.

Bref, on fait une visite du bled marqué sans étoile au guide Michelin et sans aucune photo sur google maps, sans être inquiété par qui que ce soit.

On prend des photos et on note tout ce qu'il doit l'être pour remplir notre mission.

Lorsque vous pensez avoir fini, vous rentrez, vous jouez au cluedo avec "QUI" a tué la femme du maire avec "QUELLE ARME" et ajoutez une belle photo pour appuyer vos propos.

Le maire étant le mari de la défunte, et le papa d'une fille adorable, on peut dire une chose:

sale temps, pour être un père.

Excellent jeu, l'immersion est au rendez vous et les énigmes bien ficelée.

Une pépite trop méconnue. The Painscreek Killings m’a offert l’une des expériences d’enquête les plus immersives que j’aie jamais vécues. Ici, pas de carte qui vous guide, pas d’indices prémâchés : c’est vous, votre carnet, votre logique et votre curiosité. Et c’est ce qui rend chaque découverte, chaque lien établi, incroyablement gratifiant.
L’univers est crédible, le mystère bien ficelé, et la liberté laissée au joueur est totale. Pas de jumpscares faciles ni de scripts artificiels — juste une atmosphère pesante, presque mélancolique, dans une ville abandonnée qui semble figée dans le temps. On y progresse à notre rythme, en recoupant des indices, en ouvrant des portes fermées depuis des années… et en se laissant hanter doucement par une histoire tragique, humaine, bouleversante.
C’est un jeu pour les passionnés d’enquêtes, pour ceux qui aiment fouiller, observer, réfléchir. Si vous aimez résoudre un mystère par vous-même, sans main tendue ni flèche rouge, foncez. Ce jeu vous fera vivre une véritable investigation, de celles qui restent en tête longtemps après avoir fermé le dernier carnet.

Le concept est sympa, l'histoire prenante, les énigmes intéressantes, on se sent vraiment dans la peau d'un détective.
Point négatif: le sentiment vraiment pesant de solitude qui vous prend tout le jeu car... et bien il n'y a que vous dans la ville. Je regrette aussi la propreté graphique de la ville... Elles est à l'abandon mais la pelouse est toujours bien entrenue et il n'y a pas un pet de poussière sur les meubles xD. Là on a plutôt l'impression que tous les habitants sont partis dans la ville d'à côté le temps pour vous de farfouiller dans leurs maisons.
Mise à part cela, j'ai passé un bon moment. Je recommande.

3 Août 1999
Et voilà, toujours pareil, c'est en plein milieu des vacances que la cloche sonne !
Harris m'envoie, selon lui, "me mettre au vert" à la campagne dans le charmant petit village de Painscreek. Mais pour ne pas "me sentir désœuvrée", ce petit plaisantin me demande d'y enquêter sur un événement jamais résolu survenu il y a 4 ans. Il veut un papier sur l'affaire avant que la zone ne soit vendue et finisse en terrasses à milliardaires ou autres terrains de golf. Et il veut des photos en plus !

6 Août 1999
Bon, j'y suis. Derrière un portail fermé, je distingue un pont traversant une rivière menant à la bourgade. Étonnement, la petite cahute devant le portail s'avère être le bureau du shérif. Ah, la campagne ! Elle semble ouverte, mais personne en vue. Je rentre et commence à fouiner récolter des informations. Des coupures de journaux parlent du drame qui m'intéresse. Une femme d'affaires, épouse de l'ex-maire s'est faite sauvagement assassinée été 95. Il semble aussi qu'un suspect ait été présenté à la justice. De suite, ça donne le ton. Une clé de portail, je l'ai mon sésame !
En franchissant le pont, plusieurs choses contradictoires me saisissent. La première, c'est le décor agréable et pitorresque d'un petit village de campagne. La seconde, c'est le silence, un silence assourdissant, à peine couvert par les flots de la rivière en contrebas.
Mes pas me portent d'abord vers l'Auberge, où je commence à faire mes premières investigations. Elles me mènent à explorer d'autres parties de la ville.
Pour me familiariser avec l'endroit, je parcours les quelques rues et ruelles. Le village semble totalement désert, il n'y a plus âme qui vive. Le panneau sur le portail "Fermé définitivement" aurait certainement dû me mettre la puce à l'oreille. Je ne sais ce qui serait le plus déroutant maintenant, rester seule ou rencontrer quelqu'un.
La carte trouvée chez le shérif m'indique également l'église, le cimetière, le manoir du maire et l'hôpital. Me faufiler un peu partout est parfois délicat mais je finis par arriver à mes fins. "Observation et déduction sont les clés de ton boulot Petite !", me disait Harris. Dans les quelques maisons visitées, je trouve énormément d'informations très intéressantes et parviens petit à petit à reconstituer la chronologie des événements et l'emploi du temps de chacun.
Avec les différents indices en ma possession, je commence à me faire une idée de ce qu'il s'est passé et cela m'horrifie de plus en plus. Painscreek semblait pourtant être un petit village sans histoires, si calme, si paisible. Mais alors là ...
L'enquête progresse bien, je crois que j'ai maintenant quasiment découvert qui est le coupable. Je range ces quelques notes et vais me rendre là où je pense trouver LA réponse.


Telles furent les dernières entrées de son journal de terrain, découvert début septembre 1999 aux alentours de Painscreek. À ce jour, nul n'a revu Janet Kelly, l'enquête sur sa disparition est toujours en cours.
-Richard Harris, Éditeur en chef

Très bon détective game.
Il n'est pas très difficile, et constitue une parfaite première porte d'entrée pour un détective novice.
L'intrigue se raconte grâce aux "nombreux" journal intimes (Ici TOUT LA VILLE a un journal intime) à peine caché dans les tiroirs de commodes. Puis à coté on trouve généralement une clé qui ouvre une des autres portes ou tiroirs, où on trouvera un autre journal intime, et ainsi de suite ...
Sous son aspect de petit open world, faussement très libre, le jeu est en fait assez dirigiste. Pas besoin d'effort important de déduction de la part du joueur, tous les éléments importants sont assez appuyé, et les preuves ne sont pas très subtiles. Pour ma part, je regrette un peu que tout soit aussi évident, et j'aurai aimé un peu plus de challenges dans la déduction.
En gros, le jeu est plus accessible et simple que des jeux comme 'Obra Dinn' ou "Her story".
Mais jeu est très sympas :)

The Painscreek Killings était une excellente découverte.

Principalement de par son histoire, le scénario est extrêmement bien conçu avec de nombreux rebondissements mais surtout avec la force qu'on les bons livres d'enquête : créer des personnages aux motivations diverses pour que l'on s'y attache. Que l'on les soupçonne. Leur pardonne. Et qu'on les soupçonne à nouveau.

On ne pourra que reprocher un certain vide au jeu. Dû aux moyens de l'équipe à n'en pas douter. Des puzzles auraient été un véritable plaisir à accueillir durant l'expérience, surtout qu'ils se seraient parfaitement intégrés à l'expérience.

Bravo encore à toute l'équipe d'avoir pensé ce monde, en espérant vous revoir à nouveau.