Quickie: A Love Hotel Story

Quickie: A Love Hotel Story : vraiment ?
Alors que le jeu vient de sortir de l'accès anticipé, la question se pose car le développeur n'a pas souhaité mettre en avant le côté gestion du titre. Car, en effet, quickie est autant un jeu de gestion (en l'occurrence de love hotels) qu'un jeu de drague assez conventionnel, mais cependant sympa.
Le synopsis est vite posé : étudiant dans une université, vous décidez, prêt à payer de votre personne, de reprendre l'hôtel familial à bout de souffle, et d'en faire un love hôtel, prélude d'une carrière prometteuse.
Quickie, le jeu de gestion.
Vous allez évoluer à travers plusieurs districts de Tokyo, 5 étant dédiés au commerce et à votre hôtellerie, les derniers étant constitués par votre appartement et deux autres lieux dédiés à l'intrigue.
Le travail est assez classique : tout d'abord réunir des fonds pour réhabiliter et étendre votre hôtel afin de pouvoir accueillir le plus de clientèle possible, et surtout satisfaire leurs choix. Ces derniers sont symbolisés par des icônes représentant
leurs attentes en matière sexuelle. Par ailleurs, vous pourrez investir dans des services qui vous faciliteront la vie et vous permettront d'optimiser vos gains (nettoyage, sex toys, films X...). Les chambres, en plus d'appartenir à des catégories bien précises, auront des caractéristiques et thématiques différentes qui les rendent uniques.
Le second, plus amusant, sera de jouer les placiers pour votre clientèle, et de les orienter selon leurs goûts et dans les temps impartis, ce afin de conserver leur taux de satisfaction le plus haut possible. Plus amusant aussi, car vous pourrez voir vos clients en miniature faisant de charmantes galipettes. Vraiment, c'est amusant.
Une fois votre hôtel sur les rails, votre employé et semi mentor vous en proposera un second dans un autre district de Tokyo, et ainsi de suite jusqu'à pouvoir en obtenir 5.
Ces hôtels seront classés par étoiles (jusque 5), qui ne correspondront pas à un niveau de confort, mais à des missions spécifiques mais qui n'ont pas le mérite d'une grande originalité, tels que gagner 50 000 yens, satisfaire 200 clients..., mais vous apporteront quelques bonus, dont de nouveaux modèles de chambres.
Le nerf de la guerre
Quand on évoque l'argent dans Quickie, il faut préciser que vous aurez deux comptes séparés: celui de votre entreprise, et le vôtre. Celui de l'entreprise sera alimenté par la location des chambres, et le vôtre par les pourboires encaissés, ainsi que le salaire de jobs à temps partiels qui seront autant de mini jeux en lien avec le sim dating.
Votre argent, vous pourrez le dépenser en nouveaux modèles de chambre, ou en cadeau à offrir à vos conquêtes, avec un bonus si vous parvenez à leur offrir ce qu'elles aiment le plus.
Quickie, le jeu de drague
Paradoxalement, c'est un aspect qui est pratiquement facultatif : vous draguez qui vous voulez, vous allez aussi loin que vous voulez, et vous être libres de visionner les scènes ou pas.
Vous croiserez le chemin de 8 femmes ou jeunes femmes durant votre périple, avec chacune ayant sa propre histoire et ses propres goûts. Si les stéréotypes de personnalité sont là, on appréciera les proportions physiques réalistes (exit le protagoniste déguisé en pompe à essence et les airbags de 38T) et un air de girl next door qui donne un petit côté de réalisme bienvenu tout en restant coquin.
Tout comme les hôtels, les romances seront déblocables avec un système d'étoiles, elles-mêmes divisées en points à gagner. Les points se gagnent en fonction des dialogues, des minis jeux plutôt bien pensés, et des cadeaux. Si vous êtes attentifs, le choix des cadeaux ne devrait pas être insurmontable. Sachez simplement qu'à un certain point de la romance, vous pouvez inviter vos copines dans vos hôtels, et ainsi débloquer le plus gros des scènes.
Mais, encore une fois, rien n'est obligatoire dans ce volet du jeu.
Des choses ratées ?
C'est subjectif, mais malheureusement, oui.
La quête principale, qui tient quand même lieu de fil conducteur, tient sur un timbre-poste et s'avère globalement morne et ennuyeuse, ce qui tranche pas mal sur les intrigues de la drague. C'est bien dommage car il y avait lieu à en faire un joyeux vaudeville ou une belle farce.
En outre, et je ne sais pas comment elle a été scriptée, mais je suis parvenue à la terminer à la moitié des activités du jeu. Serait-ce en fonction du nombre de jours écoulés ? Possible. Mais en tous cas, c'est peu motivant pour continuer à jouer et chercher le reste du contenu.
Les revenus des hôtels sont très mal équilibrés. Pour résumer, vous consacrez chaque journée soit à gérer un hôtel, soit à faire du dating, mais vous gagnez quand même chaque jour les recettes de vos loyers. Si au début il y a une forme de suspense, celui-ci se dissipera au fur et à mesure que vous constituerez votre empire, et vous finirez littéralement millionnaire, l'argent perdant de son intérêt. Heureusement, votre compte personnel ne connaîtra pas le même sort et sera équilibré au long de la partie.
Oui ou non ?
Oui, j'oserais dire bien sûr, ne serait-ce qu'en raison de la thématique originale et d'une réalisation soignée, si on excepte les réserves mentionnée plus haut.
Le prix reste encore également abordable, même si 15 euros aurait été un prix rendant le jeu irrésistible.
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