Mass Effect 2
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Are you prepared to lose everything to save the galaxy? You'll need to be, Commander Shephard. It's time to bring together your greatest allies and recruit the galaxy's fighting elite to continue the resistance against the invading Reapers. So steel yourself, because this is an astronomical mission where sacrifices must be made. You'll face tougher choices and new, deadlier enemies. Arm yourself and prepare for an unforgettable intergalactic adventure.
Steam User 89
tl;dr => Space Opera made in BioWare. Suite de Mass Effect. Romance Tali. Romance Garrus. M-920 Cain. Mission suicide. 11/10.
Autant le dire tout de suite, beaucoup de gens considèrent Mass Effect 2 comme le meilleur de la série. Et ce n'est pas usurpé, loin de là.
L'histoire du Commandant Shepard se poursuit et après deux ans ainsi que quelques imprévus, vous êtes amenés à travailler avec une organisation que vous méprisez, ou dont vous ignorez l'existence, selon votre parcours dans ME1.
Comme pour Mass Effect, je ne révèlerai rien de plus sur l'intrigue : à vous de la découvrir. À titre purement personnel, je trouve la trame et la progression peut être moins épique et accrochante que dans le premier (ce qui est normal, puisque c'était le début)... Mais elle reste excellente, surtout en ce qui concerne la fin !
L'univers du jeu est toujours aussi riche, bien détaillé, et peut même être exploré plus en profondeur : vous avez de nouvelles possibilités d'interaction (apparition des QTE pragmatiques/conciliants dont certains sont vraiment drôles), vous croisez plus d'aliens ainsi que de nouvelles races, rencontrant ainsi des Drell, des Vorcha, et autres. Inutile de vous dire que de ME1 à ME2, votre commando a doublé de taille, soit autant de nouveaux personnages à découvrir, à aider, et même à romancer ! Mais si de nouveau personnages s'ajoutent au jeu, vous retrouverez aussi tous ceux avec qui vous avez collaboré deux ans auparavant : Anderson, Garrus Vakarian, Urdnot Wrex, et j'en passe. Certains seront recrutables, d'autres pas... Mais vous les reverrez tous. En revanche, on regrettera cruellement la Citadelle du 2, complètement atrophiée par rapport au 1. Cela dit, d'autres zones "civilisées" seront accessibles au sein de la galaxie, qui comporte d'ailleurs plus de systèmes à explorer.
Et d'ailleurs, il est bien évident que vos choix dans ME1 auront une importance cruciale dans ce que vous verrez (ou pas) et pourrez faire (ou pas) dans Mass Effect 2. Je vous recommande fortement de commencer ME2 en important directement une sauvegarde du premier, car la configuraiton "par défaut" de ME2 (sans save du 1) est assez triste. Et faire une partie sans sauvegarde du 1, ça, pour le coup, c'est carrément de l'hérésie.
Certaines mécaniques du premier (les ascenseurs, le Mako), ont disparu, ce qui est assez regrettable : on explore toujours autant la galaxie (possibilité de scanner toute planète pour récupérer des minerais et trouver des anomalies qui conduisent à des quêtes secondaires), mais moins les planètes. Le jeu est aussi plus orienté "action" qu'avant : l'inventaire a disparu, laissant place à un simple casier d'armes ou vous entreposez toutes vos machines à tuer, et un casier de pièces d'armures.
D'autres mécaniques intéressantes se sont ajoutées au jeu cependant, et pas seulement les QTE : vous avez désormais la possibilité de personnaliser votre armure (Couleurs et pièces), votre tenue de détente, et un système d'améliorations qui permet de booster vos armes, armures, pouvoirs, coéquipiers et même... votre vaisseau ! Le seul bémol est que ces améliorations requièrent des quantités aberrantes de matières premières à scanner sur les planètes, phase bien sûr extrêmement chiante... Mais au bout de la 10e partie, rassurez vous, vous ferez comme moi et passerez à l'éditeur de sauvegarde. Si ce n'est avant.
En dehors de ça, le gameplay a été plutôt bien remanié : pouvoirs améliorés et rééquilibrés, classes plus spécialisées, de nouveaux pouvoirs assez sympas (Charge Biotique, Camouflage, Technoblindage), et toujours un système de pouvoirs bonus. La diversité du gameplay s'en trouve renforcée, et ce n'est pas un mal !
Pour le reste, les graphismes ont une meilleure gueule que dans le premier, les cinématiques sont irréprochables (à l'exception de quelques téléportations parfois étranges) et la musique, toujours de qualité. Ne vous en faites pas, vous en prendrez plein la vue du début jusqu'à la fin du jeu. Le level design est toujours au rendez-vous, tout comme la qualité des doublages (VO/VF), des dialogues, des musiques...
Un dernier mot concernant les DLCs : ce jeu en comporte beaucoup. Certains sont inutiles, bien évidemment, mais les deux coéquipiers supplémentaires, le pack d'armes, et les trois missions supplémentaires valent le coup. Mais si vous deviez n'en faire qu'un seul, choissez Lair of the Shadow Broker (ou Courtier de l'Ombre pour les français), qui est de loin de meilleur (surtout pour ceux qui ont romancé Liara T'Soni).
Alors est-ce que Mass Effect 2 est une suite à la hauteur ? Beaucoup ont râlé sur l'aspect plus action du jeu, la disparition du Mako et de l'exploration, et autres... Mais peu importe, la réponse à cette question est oui, inconstablement oui. Mass Effect 2 est un autre chef-d'oeuvre et si vous avez aimer ME1, alors faites le 2 au plus vite.
Steam User 74
Il y a deux types de personnes dans le monde. Celles qui ont aimé les Mass Effect, et celles qui ne les connaissent pas encore.
Mass Effect... Au moment où je rédige ces quelques lignes, je viens de finir le troisième et dernier opus (pour le moment). Cette trilogie a la particularité unique de vous plonger dans une rêverie une fois le générique terminé, comme un bon film (Interstellar est l'exemple qui me vient tout de suite à l'esprit). Je vous préviens, c'est du millésime (oui, millésime n'est pas gage de qualité, mais j'avais absolument envie d'utiliser ce mot), c'est du bon (ça, c'est élogieux), c'est du magnifique (no comment).
Bon, il est temps de commencer cet épidictique opuscule, n'est-ce pas, improbables et impromptus individus ? Mass Effect 2, c’est du lourd. Après le succès du premier épisode, les devs se sont demandés comment faire encore mieux. C’était un sacré défi vu la qualité à surpasser, mais ils ont réussi. En fait, ME2, contrairement à ME1, ne se suffit pas à lui tout seul, ce qui est étonnamment une qualité. On vous emmène dans une aventure épique (au sens premier du terme) et on ne vous lâche qu’à la fin. Les développeurs ont écouté les fans et ont répondu à leurs attentes. Dans ce jeu, outre l’apparition des munitions limitées (ce qui n’est certes pas logique mais pas mal non plus), les personnages sont plus vivants qu’avant, l’immersion commence dès les premières minutes. On retrouve son Shepard, ses décisions, et son caractère si on veut (tout dépend du joueur). On peut changer de classe (après l’ingénieur, j’ai choisi le biotique), trouver des nouvelles armes et des nouvelles tenues. Une nouvelle interface de gestion et de personnalisation (qui vous suivra jusque dans ME3) renouvelle le gameplay du premier épisode axé sur le loot à tout prix. Maintenant, on peut personnaliser son armure pièce par pièce, choisir des armes lourdes et une apparence alternative pour ses coéquipiers (qui n’a plus d’influence sur leurs capacités mais, ce n’est pas vraiment une perte). Il y a plus de dialogues différents avec vos recrues, plus de choix, plus de possibilités. L'ambiance est glauque et oppressante à souhait la majeure partie du temps. L'univers de la série s'enrichit de quelques espèces et personnages pour le plus grand bonheur du joueur. Le scénario est prenant malgré le fait que ce soit plus ou moins un open-world (alors Ubifton, ça t'en bouche un coin, hein ?).
Que demander de plus ?
En ce qui concerne les DLC fournis avec l'édition deluxe (franchement, qui choisit encore l'édition simple ?), il faut aller sur le site de Bioware (voici le lien , appréciez cet altruisme) et ne SURTOUT pas entrer les clés de jeu directement dans le menu de jeu (oui, j'ai bêtement pensé que ce serait aussi simple). Créez un compte EA sur le site, entrez-y les clés de votre jeu et allez dans la partie contenus de votre compte (je ne vais quand même pas vous faire un dessin). Téléchargez-y les DLC disponibles et installez-les manuellement (ça va c'est pas trop compliqué, il suffit d'exécuter les fichiers téléchargés). C'est tout pour l'installation (si ce n'est qu'il faudra vous connecter à votre compte EA fraîchement créé via le réseau Cerberus dans le menu principal). Si vous n'avez pas compris cette explication, je vous invite à jeter un oeil à ce petit guide que j'ai fait moi-même (même si vous avez compris, c'est quand même sympa de mettre un petit pouce vert).
Pour ce qui est de la qualité de ces contenus, je vous conseille de finir d'abord le jeu avec les contenus de base de l'édition deluxe, c'est pas mal non plus, et seulement ensuite, si vous le voulez (sur le même site que celui sus-mentionné), d'acheter subséquemment des DLC supplémentaires. Mon avis personnel: je recommande uniquement les missions, qui en a quelque chose à faire d'avoir 2/3 tenues supplémentaires pour ses coéquipiers ?).
Pendant un moment, je me suis demandé pourquoi il n’y a pas eu plus de polémiques, plus de critiques sur cette série au moment de sa sortie : un jeu même très bon a des détracteurs. En fait c’est tout simple. Mass Effect, à l’instar de S.T.A.L.K.E.R., est une trilogie qui a bonifié avec l’âge. C’était à chaque fois encore mieux, encore plus parfait. Rien à redire, c’est un sans faute. On peut bien sûr reprocher à EA d’avoir racheté Bioware qui n’en avait pas vraiment besoin (comme une certaine compagnie dont je ne citerai pas le nom, mais qui commence par « Dis » et finit par « ney » avec Star Wars), mais EA, contrairement à Disney (mince, je l’ai dit) au moment où je rédige ces lignes, s’est fait pardonner en créant une série hors normes. Alors, certes, ils ont fait en sorte que ce soit stupide de n’acheter qu’un seul opus de la série, mais vu la qualité, ce n’est pas grave, allez-y sans réfléchir jusqu’à la fin, vous ne le regretterez pas. On attend ME Andromeda avec impatience !
PS: Par contre, il y a un petit bémol concernant la crédibilité du jeu (pour ceux que cela intéresse). Bon c'est trois fois rien, et on me répondra "mais ta g*****, c'est de la science-fiction !", mais ça chiffonnera quand même un tant soit peu les personnes qui se sentent concernées par les lois physiques qui gouvernent notre univers (hé oui). Bon déjà, la vitesse supraluminique je reconnais que c'est impossible, je me contente d'admettre que sans elle, pas de scénario. Mais par contre, le système de consommation d'essence, il faut m'expliquer ! Hé, les gars, je vais vous rappeler votre cours de physique si vous l'avez oublié ou si vous ne l'avez pas encore appris (vous le citez pourtant dans le jeu...). Dans l'espace (en plus que personne ne vous entende crier), les forces capables de ralentir un vaisseau sont nulles. Résultat: si on balance quelque chose hors de tout champ gravitationnel, il continuera tout droit indéfiniment, ou jusqu'à rencontrer quelque chose (d'après les lois d'un certain Isaac N., le type qui attire des pommes avec sa tête). Conclusion: on n'a besoin d'essence que pour changer de direction, ralentir, accélérer ou sortir d'un champ gravitationnel . Donc, la consommation d'essence en ligne droite hors de tout système solaire, vous oubliez.
C’était Dʳ Baz, en direct de la Voie Lactée, chers loustics indépendants et férus d’action.
Vous avez aimé cette évaluation? Retrouvez-en d'autres en rejoignant notre groupe de rédaction : On les préfère froids.
Steam User 29
Il y a une noirceur extrême au fond de cette histoire, qui se répand de manière fourbe et vicieuse, et finit inévitablement par vous cracher son venin à la figure.
Cela ne tient pas spécialement aux décors plus "adultes" (un bar à strip-tease par ici, un clodo dans une ruelle par là), ni à la menace, plutôt courante, de fin du monde, complotée par de lointaines entités aux noms à consonances agraires.
Bien sûr, on vous demande de "sauver la galaxie", mais cette quête-là est trop lointaine, trop abstraite pour qu'on puisse s'y confronter à sa propre échelle. Même votre Shepard n'a pas franchement l'air d'arriver à saisir la réalité d'une menace "galactique". Autant demander à une fourmi d'envisager les dangers qui pèsent sur elle à une échelle mondiale.
(Attention, léger spoil.)
Non, c'est bien plus simple et prosaïque que ça : La vraie idée morbide de la chose est qu'on vous ressuscite, vous, au prix d'une très longue et coûteuse opération, pour vous demander aussitôt d'aller vous suicider. Et d'aller, en plus, convaincre d'autres personnes, qui ne vous ont rien demandé, de le faire avec vous.
Les chemins de votre aventure s'empruntent dans un univers raisonnablement libre en apparence, mais qui finit par se refermer et s'assombrir autour de vous comme un entonnoir.
Vous êtes un meneur, un leader charismatique, c'est une chose entendue, vous n'avez donc pas besoin d'y travailler. Cela tombe bien, l'entreprise qu'on vous a confié nécéssite l'aide concertée de plusieurs personnes, façon 12 Salopards de l'espace. Le recrutement en soi ne pose jamais problème: soit vous charmez, soit vous négociez.
Recruter sur dossier un chevalier errant ou un mercenaire est donc une chose aisée, (et c'est peut-être un peu dommage : j'aimerais tomber sur un élément essentiel qui vous met un râteau : "non, ça m'intéresse pas." ) mais plus tard, tout le système vous encourage à connaître vos associés, à leur rendre service pour s'attacher leur loyauté, (même plus parfois: ce fut une initiation, pour ma part, à la xénophilie), à entrer dans leur existence, à les écouter vous faire part de leurs ressentiments, leurs regrets, leurs projets, etc. Le spectre complet de tout ce qui fait une personnalité.
Or, le moment arrive où il faut bien se jeter dans ce puit sans fond à bord de votre navire, lancer cette mission suicide pour aller pourchasser d'innommables fumiers et venger leurs victimes. Et l'on réalise très vite qu'il est possible que l'on aille vers sa mort, et surtout bien plus probable encore que vous deviez envoyer beaucoup de ces personnes mourir pour vous. Réussir une approche de la mort aussi convaincante dans un jeu vidéo est assez rare.
Et c'est terrifiant.
Vous ferez forcément des erreurs, normal, et bien sûr Bioware s'est arrangé pour que chacune des disparitions tragiques qui en résulte soit horrible, abjecte. Et ce sera de votre faute, évidemment: En beau chef d'équipage que vous êtes, votre responsabilité est entière. (Vous aurez beau, plus tard, tout recommencer pour arriver à sortir de là avec votre groupe indemne, c'est la première partie qui vous marquera, l'affreuse, celle où vous avez perdu la moitié de votre équipe ou plus.)
L'impression amère persiste quand, une fois revenu de cet enfer, vous parcourez les salles du Normandy où résidaient et travaillaient vos compères disparus : Ils sont morts. Vous et votre vaisseau fantôme n'avez plus qu'à continuer de filer dans le vide en attendant votre heure.
Sinon, profitez bien, il paraît que vous avez fait du super boulot.
Steam User 14
Pour moi le meilleur de la trilogie Mass Effect, ce 2 ème opus est superbe. De nombreux personnages secondaires avec de nombreuses options... Je l'ai fini 4 fois en changeant mes choix... Un chef d'oeuvre, graphiquement, humainement, extra-terrestrement !!!! "Qui est ce Archangel ?"
Steam User 14
Apres un premier épisode extaordinaire, mass effect 2 se hisse au dessus de son ainé sans le moindre soucis, un jeu que tout joueur se doit d'avoir dans sa collection.
Steam User 17
Mass Effect 2, Mass Effect 2 ! Une digne suite de la bombe vidéoludique qu'était Mass Effect premier du nom ! On trouve dans ce jeu un véritable souffle épique qui vous tient jusqu'à la fin ! L'histoire est façonné par vos décisions qui peut faire prendre un cours totalement tragique pour vous et votre équipe. Un jeu addictif sans aucuns doute, de plus, une véritable relation, des liens, se créer entre le joueur et les personnages en raison de l'importance pour Bioware de développer les caracères de chaques personnages. Le scénario est simple au final mais avec une équipe artistique de talent, une BO de Jack Wall grandiose, un souffle épique etc... le jeu est sublime. Je pourrais continuer mon éloge pendant des heures et des heures mais je vais m'arreter içi. Vous aurez compris Mass Effect 2 est une référence du jeu vidéo, un pillier ! "Commandant Shepard Terminé !"
Steam User 17
Mass Effect, c'est le genre de jeu autour duquel s'agglomère un effet de masse bouffi de positivité à son égard. On ne s'y réfère souvent que par ferveur, comme un indice d'exemplarité ; on lui oppose d'autres jeux, pour les soumettre à un contrôle de qualité. Mass Effect, c'est une échelle à lui seul, une mesure universelle. Et sa légitimité tient d'une inscription honorifique gravée et partagée par la masse, parmi laquelle Benzaie : "Chef-d'oeuvre ! Chef-d'oeuvre !" L'effet de masse, tapant les têtes sorties du mauvais trou, remettant les gus égarés sur le chemin de la conformité. La masse effect, c'est comme l'épée de Damoclès : se résoudre à la critiquer, c'est risquer de s'embarquer dans une situation périlleuse.
Qu'il s'agisse de littérature, de cinéma, ou bien de jeu vidéo, l'expression artistique sous toutes ses formes est influencée par les valeurs de son époque, par des catégories de perception engendrées par quelque processus historique. Et pourtant, sachez-le, ces expressions par l'art sont la plupart du temps formulées par des gus qui ignorent les forces culturelles, historiques en somme, qui les déterminent, eux et leurs productions artistiques.
Il se fait que celles et ceux qui prennent conscience de ces forces sont souvent des comiques ; ils se jouent alors du sérieux des valeurs de leur époque, les parodiant quelques fois sous un projecteur ironique et ridiculisant. Ainsi réjouissons-nous de l'existence d'un Alexandre Astier, des Inconnus, des Nuls, d'un Dieudonné, ou de l'héritage d'un Coluche, d'un Raymond Devos, d'un Pierre Desproges ou d'un Jean Yanne.
Mais lorsque les valeurs d'une époque échappent aux consciences des artistes qui s'y rapportent, ça donne libre cours à des oeuvres plus proches de la stérilité que de la fécondité. Tout au plus ne se produisent-elles que pour reproduire des système de valeurs, des morales âgées de plusieurs siècles. Il en est ainsi de Mass Effect.
Mass Effect est un illustre exemple de ces oeuvres qui composent sans originalité, avec de vieux outils. Son univers et les trames scénaristiques qui s'y accoudent contribuent à façonner un imaginaire collectif, à le faire évoluer, à produire des codes, des référentiels intériorisés par le joueur.
Si longtemps que ça dure ! Jadis, les inscriptions antiques faisaient la morale, puis les livres, jusqu'aux arts visuels contemporains. Du cinéma, de Giovanni Pastrone et son Maciste de Cabiria, suivi des films Hercule infidèles au substrat mythologique auquel ils prétendent se rapporter, en passant par les films de super-héros, les Marvel, les DC Comics, jusqu'aux compositions vidéo-ludiques de BioWare, etc... Les "Idées" sont abondamment représentées, "Justice", "Amour", ...
Il y a dans Mass Effect, comme souvent dans la culture populaire, une effervescence de la facilité, une culture de la médiocrité intellectuelle et du goût pour la crédulité. C'est qu'il faut plaire au plus grand nombre de personnes, de consommateurs. Il s'agit de leur procurer ce qu'ils attendent, et non ce qu'ils n'attendent pas. Un jeu comme Mass Effect ne projette pas de les surprendre, mais de les conforter dans des principes de vision et de division conventionnels. Le public peut y épancher ses frustrations, son imagination, il peut encore y confronter ses perceptions, sa vision du monde n'en sortira que plus soulagée.
Mass Effect soulage. Il met en scène un lyrisme réconfortant au sein duquel s'épanouissent les mêmes valeurs, les mêmes compréhensions, le même type d'intrigue. Ainsi "Bien" et "Mal" s'affrontent, et la justice incarnée par le joueur trouve sa mobilité au sein d'un univers dépourvu d'originalité : les aliens sont des humains décorés, des guirlandes de l'esprit superficiel ; animés par deux bras, deux jambes, un tronc et une tête, ils agissent tels des êtres humains, les uns selon un caractère plus prononcé que chez les autres. Les formes extraterrestres trahissent une vision anthropocentrée de la vie.
C'est pourquoi je n'ai jamais compris la réputation de Mass Effect d'être un riche environnement imaginaire. Ce n'est qu'une reproduction de schémas de pensée momifiés, de reliques inactuelles acquises dans les consciences actuelles. Si bien que lorsque quelqu'un m'assure de la richesse du jeu, c'est comme s'il me disait : "L'étendu de mon imaginaire est vaste et bien garni" ; car Mass Effect n'est jamais qu'un miroir aux alouettes, tendu aux fronts accessibles des gens qui dorment sur les mêmes valeurs depuis qu'ils sont nés, tel le dragon sur son trésor. L'univers Mass Effect n'est riche que de la pauvreté de ses admirateurs.
Mais, au fond, ce n'est qu'une recommandation que je peux laisser, ici. Quand bien même Mass Effect 2 est à mon sens inférieur au premier, d'un point de vue ambiance et scénario ; par je-ne-sais-quelle force, le jeu vidéo présente l'avantage d'annuler temporairement la réalité environnante de celui qui s'y livre, de lui offrir un accès limité à quelque plaisir limité ; quelque part, porté par les secousses virtuelles d'un univers ne se laissant pénétrer que par un contrat d'immersion duquel le joueur s'accommode dans un élan d'euphorie qui ne réfléchit pas.