Lies of P

Tomber sous le charme du monde, lutter avec la prise en main d'un gameplay inconnu, m'attacher peu à peu à chaque personnage rencontré, me piquer au jeu de collectionner les artéfacts, sentir le personnage monter en puissance à mesure que je m'approprie le gameplay, vivre au premier degré ses espoirs et ses frustrations tandis que l’intrigue se déploie, essayer, réessayer, essayer encore jusqu'à finalement triompher des séquences difficiles, être sincèrement terrifiée par l'ascension au pouvoir du méchant, hésiter sur tous les choix en espérant sauver le monde et ses habitants, courir le marathon d'une séquence finale interminablement éprouvante, et finalement éclater en pleurs sur les premières lignes du générique, le cœur encore battant d'avoir traversé une aventure incroyable, enfin me consoler avec l'idée qu'une autre se profile déjà, tout aussi exaltante : recommencer le jeu, pour découvrir tout ce que les choix de ma première tentative ont laissé de côté.
Il y avait plus de dix ans qu'un jeu vidéo ne m'avait pas fait vivre ça.
Je ne sais pas si ce jeu peut vous plaire, car il faut à mon sens accrocher à son univers, et accepter patiemment d'échouer souvent. Mais je vous souhaite de tout cœur d'y trouver une expérience aussi forte et aussi unique que celle qu'il m'a fait vivre.

Lies of P terminé, Build Mobilité, 46h de jeu environ. Pépite imparfaite qui m'avait tapé dans l'œil dès sa présentation. Un Souls Like qui mêle le conte du 19e de Carlo Collodi et dark fantasy fallait oser. Je pense qu'il faut vraiment prendre Lies of P pour ce qu'il est : premier jeu du genre du studio coréen Round8 Studio, il est le Souls Like le plus convaincant que j'ai pu faire jusqu'à aujourd'hui. Certes on retrouve les bases d'un Souls (Stargazer, ennemis qui repopent, stats...) mais cela serait vraiment réducteur de passer x temps à comparer ce titre avec les ténors du genre. J'ai particulièrement apprécié la DA, l'ambiance, la BO : Lies of P propose un univers cohérent avec une identité propre et clairement identifiable. Selon moi, ce n'est pas un mauvais élève qui copie bêtement, c'est un bon élève qui rend hommage, applique et qui prouve qu'il a compris ce qu'était l'essence d'un jeu FS.
Est-il pour autant une proposition parfaite ? Non. Des défauts il y en a. Je pourrais lui reprocher d'être trop linéaire, sans surprise dans ses niveaux et son level design. Autre gros problème : le dosage de la difficulté. Cela rend l'expérience souvent frustrante car injuste. Et pour moi ce type de jeu doit justement être dur...mais juste. Rouler sur le jeu et se faire ouvrir par un Elite c'est chiant. Et clairement sur la fin du jeu, on souffre, brusquement. Ce n'est pas nouveau, et ça fait limite partie du gameplay mais cette foutue caméra m'a vraiment agacée par moment aussi. Enfin j'ai trouvé que le timing de la parade parfaite était particulièrement serré (au poil de cul près, c'est chaud à maîtriser).
Pour autant à la fin de cette 1ere run, les qualités de Lies of P me font oublier ses défauts. Niveau technique ça tient carrément la route. Et niveau adrénaline, je garderai en tête plusieurs combats de Boss. J'ai apprécié la mise en scène et l'histoire est agréable à suivre. Le mensonge qui s’inscrit au cœur du gameplay et la double lecture avec le conte Pinocchio rend le tout cohérent. C'est réussi, maitrisé et on sent clairement la volonté de bien faire des devs avec un titre de grande qualité. Le tout manque de maturité, et des rééquilibrages seront à faire. Mais encore une fois rappelons le, c'est le 1er jeu du genre du studio. Je pense partir en NG+ et suivre ce studio de très près.
Un vrai petit garçon qui deviendra grand ? J'en ai aucun doute, à suivre !

Chez NEOWIZ et Round8 Studio, bien des nez s'allongeraient si on se refusait à assumer la pleine influence de FromSoftware dans la création de Lies of P.
Au delà de l'étiquette de souls-like qu'on colle maintenant à la plupart des actions RPG difficiles, ici on retrouve la recette dans les moindres recoins, jusqu'aux patterns de certains boss. Ce qui est embêtant, c'est que le jeu est finalement sans grande surprise, et ce qui l'est moins, c'est que tout est très bien exécuté.
Lies of P est pour ma part le meilleur souls-like auquel j'ai joué, et même si son gameplay empreinte tout aux meilleurs des mondes, son ambiance et son histoire jouent elles, l'originalité.
Comme dans tous souls-like, il faut souffrir pour être beau. La progression par l'échec étant la clef de l'apprentissage, le jeu n'échappe en rien à la règle, vous mettant claque sur claque, imposant le ton sur lequel il doit être joué. Ici, pas d'arnaque, la précieuse roulade ne vous aidera pas à esquiver la mort et il faudra s'imprégner du ballet de chaque adversaire pour en espérer retenir les coups.
Le jeu optant pour la carte de la parade parfaite, que j'ai trouvé plus compliquée à placer que dans un Sekiro, et plus récemment Wo Long.
Quelques outils viendront vous aider à vous sentir plus fort, mais l'illusion ne cassera par le fait que pour être un bon P, il faut survivre en rythme ! Chaque coups bénéficient d'un bel impact visuel, on sent quand on blesse, on peste quand on meurt, on comprend, on s'épuise à réessayer, pour crier de joie quand on achève un boss.
Il s'en dégage de l'histoire une certaine poésie, celle de vivre et comprendre un monde qui évolue, aux enveloppes cassées, animées par l'espoir d'être rafistolées.
Le jeu comprend qu'on ne tient pas un joueur en l'assommant de dialogues et de cinématiques à rallonge, le récit se racontant aux travers de vestiges, de lettres et de bouquins. Le lore sera réservé à ceux qui creuseront là ou il prend forme.
Les élans de curiosités lors de l'exploration sont récompensés, mon bonbon préféré restant les vinyles qu'on ramasse et qu'on peut lancer depuis le tourne disque de l'hôtel, y berçant nos allers et retours. On y dépensera notre expérience, on y améliorera nos armes ainsi que l'organe P, espèce d'arbre de compétences. Mon occupation favorite restera celle de retrouver ce chat, qui se cachera à chacun de vos passages, dans le seul but de lui voler le seul geste de douceur que le jeu se permettra à l'égard du joueur.
Pour ce que j'ai moins apprécié, je pointerai les armes basées sur la force, que j'aime tant, mais qui souffrent d'animations beaucoup trop lentes. Le jeu ne permettant pas d'annuler un coup si il est donné dans le vent, où si l'ennemi a déjà armé une attaque et ne se trouve pas perturbé par la votre, ne récompensant par la prise d'initiative. Il sera souvent plus rentable d'attaquer vite et d'avantage, que fort et lentement.
Aussi, durant ma progression, j'aurais aimé que le level design soit plus généreux en indice permettant de se repérer dans Krat le labyrinthe. Il m'a manqué un effet waw, et je me suis peut être un peu trop souvent dit que j'étais déjà passé par là, avant d'être repris par un ennemi voulant mon bois.
Autant j'ai aimé ce qu'on m'offrait de Victorien, de Haussmannien, autant mon plaisir fut entaché par la boue des marais et autres annexes à Kart.
Le jeu est plutôt copieux, il m'aura fallu 55h pour en venir à bout, en explorant tout jusqu'aux quêtes annexes. Je n'aurais pas renoncé à l'idée qu'il aurait pu être amputé de quelques chapitres, la fin du titre tirant en longueur et reste peu intéressante sur le plan visuel et mécanique, mettant en plus en avant les limites du bestiaire.
Malgré ses quelques ombres au tableau donnant à progresser au prochain titre du studio, Lies of P reste une franche recommandation, en vérité.

J'ai menti à une femme sur son bébé mort pour recevoir un disque de Kpop, très bonne expérience

J'ai tout simplement adoré !
Les personnages sont très attachants.
Gameplay facile à prendre en main,
(contrairement à ce que certaines personnes disent, gnugnugnu impossible de faire une parade parfaite les monstres sont trop rapide... Huh? Si vous ne savez pas faire de parade parfaite bah esquivez... Si j'y arrive tout le monde peut le faire... Bref.)
Les musiques du jeu sont vraiment très belle, qui pour une fois ne se concentre pas que sur une seul langue et ça c'était vraiment chouette à entendre ! Ca change.
Fascination
Shadow flower
Feel
Someday
Memory of beach
Quixotic
Why
Proposal Flower Wolf Part 1
Bonne histoire
Les boss sont sympas, j'ai beaucoup aimé le Roi des Marionnettes, et les petits lapins.
Durée de vie du jeu très bonne
Beaucoup de choses à faire, quêtes, améliorer les armes, monter de niveau, monter l'organe P, trouver les skins etc.

J'en attendais rien, il devient mon GOTY
Bien + qu'un simple copié collé d'un jeu Fromsoft, il a sa propre identité, musiques géniales, DA à tomber, et histoire très cool à décrypter.
Je ne peux que recommander chaudement !

Un grand oui, sans aucun doute le meilleur souls like auquel j'ai joué en dehors des titres de fromsfotware dont il n'a d'ailleurs pas à rougir, le jeu a beau s'inspirer très fortement sans s'en cacher de bloodborne et sekiro il ne se contente pas de repomper, il apporte de nouvelles idées et des mécaniques bienvenues il se démarque aussi visuellement par sa superbe direction artistique et tout son univers réinterprétant le conte de Pinnochio.
En bref, c'est très cool