Grim Legends 2: Song of the Dark Swan

Un jeu dans la même veine que le premier Grim Legends, dans un univers qui s'inspire toujours de contes et légendes, mais un titre qui peut être joué tout à fait indépendamment de son prédécesseur.
Une histoire qui a sa place, bien présente tout au long de l'aventure, des mini-jeux variés, des scènes d'objets cachés bien dosées. Un monde toujours très esthétique, coloré et enchanteur, qui nous ramène aux contes de nos souvenirs d'enfance.
Bref, une belle réussite qui a tout pour plaire aux amateurs du genre, un vrai dépaysement.
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Cette suite est pour moi le meilleur des jeux Artifex Mundi auquels j'ai joués jusqu'à présent (sur une dizaine de titres, que j'ai déjà bien appréciés). Un vrai coup de coeur ! Outre les tableaux toujours aussi magnifiques et la musique enchanteresse, les deux contes qui ont inspirés l'histoire font partie de ceux qui ont marqué mon enfance. Mon avis est donc très subjectif...
L'épisode bonus est plus léger et rafraichissant que ce à quoi le studio nous a habitués. J'ai beaucoup aimé la petite touche d'humour !

Song of the dark swan est l'un des plus ravissants bijoux du catalogue Artifex Mundi, un diamant qui s'est invité dans un collier de perles. Cette gentille relecture du conte des six cygnes réhausse les sommets de beauté déjà gravis dans les jeux précédents. Son monde de fables, de dragons et de rois a pris forme par un superbe trait de pinceau. On se régale de chacun des tableaux dans lesquels on progresse ; y fouiller des ficelles ou des fleurs nichées dans l'ombre d'un ventre de troll qui se dore le bourrelet au soleil, déjouer les vices des jeux de couleurs et de lumière, ramasser la figurine cachée dans les armoiries d'un bouclier allongé au pied des restes d'un soldat peut-être tombé pour une lointaine bataille, scruter, s'approcher, tripoter les environnements est un plaisir. Un plaisir jamais gêné par des sentiments moins simples, Grim Legends 2 étant situé vers le fond de la moitié basse des jeux d'objets cachés difficiles. On y passe le gros de son temps à résoudre des énigmes et à vaincre les mini-jeux habituels ; eux non plus ne devraient pas vous voler trop de minutes même avec trois grammes de Bordeaux dans le sang.
Song of the dark swan profite de toute l'expérience amassée par les HOG précédents. Partout autour du curseur, le confort moderne. Son interface est claire et élégante, le rythme parfaitement dosé, la narration n'est ni trop discrète ni trop présente, enfin les téléportations d'une zone à l'autre nous simplifient la vie même s'il serait dommage de ne pas lambiner un peu dans de si beaux jardins. Les musiques, assez charmantes pour qu'on les remarque, participent à l'ambiance générale et à ses bienfaits. Un zeste de cruauté coule sur les bosses d'une histoire naïve et tendre, celle des amours interdits et des créatures étranges, d'un élan intrépide mais finalement sans danger qu'on regarde depuis l'autre bout du même prisme féminin que celui à travers lequel on regardait la Caverne de la Rose d'or.
Plus ambitieux que beaucoup d'autres, pétri de qualités et de raisons de se promener avec sa main dans le chaud de la sienne, Song of the dark swan sera aux habitués ce qu'un psaume est aux fidèles, mais aussi une fenêtre ouverte à l'intention des curieux et des débutants. Au-delà, il risque de semer des coeurs déçus. Le jeu d'objets cachés, encore plus quand il est pensé pour un parterre de novices, est promis à ne jamais dépasser les maîtres du jeu d'aventure ; les pieds enracinés dans des mécanismes redondants, prisonnier d'un public qui se décore le bras de sacs à main, il traîne son corps sur la Terre le menton levé vers en haut, l'oeil rêveur, ambitieux mais incapable de voir ce qu'il y a de l'autre côté du plafond de verre. Toujours malade des mêmes carences, banni du jardin d'Eden, il ne se résigne pourtant pas, ne se satisfait jamais de sa condition. Alors il travaille, progresse et, s'il n'aura jamais d'ailes, pierre après pierre, il bâtit l'escalier de sa tour de Babel.
L'objet caché atteint enfin sa maturité et, en déposant dans nos mémoires des aventures telles que celles des Grim Legends, il continue de grandir et de mériter de baiser les pieds des plus grands que lui. Malgré ses limites inhérentes à son genre, Song of the dark swan nous laisse entrevoir des choses magnifiques, cultive l'art de nous offrir tellement avec si peu, en exemple d'un voyage vers des destinations de luxe mais en classe hyper économique, à bord d'un vieux coucou à pédales qui survole la frontière russo-turque en période de tensions diplomatiques. À l'intérieur, tout le monde se bouscule, se frappe, et vas-y que je te mette un coup de boule, pas de pitié pour les vieilles et les enfants, pour s'asseoir au plus près du hublot. Car de l'autre côté, mille merveilles.

Si j'ai pu apprécier le premier opus de la série Grim Legends (The Forsaken Bride), il faut avouer que le deuxième jeu m'a été bien plus agréable, notamment - et cela peut entrer en contradiction avec ce que j'avais pu dire lors de la précédente critique - grâce au scénario. The Forsaken Bride possède un scénario intéressant, néanmoins je ne m'étais pas forcément attardé dessus car il ne me semblait pas d'une importance primaire dans un jeu "point and click" (j'avais même pu déclarer que le scénario, pour un jeu de cette trempe, pouvait se révéler facultatif) mais ce n'est rien à côté de Song of the Dark Swan qui m'a réellement intrigué ; ressenti subjectif plus que conséquent. Un peu plus Fantasy que son ainé, mais gardant tout de même de nombreuses traces de merveilleux (empruntées aux contes populaires), que peut bien nous raconter ce jeu vidéo ?
Le scénario donc, tant "encensé" dans mon introduction, est sympathique. Oui, c'est tout ! En vrai, c'est véritablement l'aspect subjectif qui a été touché car, si l'on se penche un peu plus sur le sujet, force est de constater - oeuvre de Fantasy oblige - que le scénario n'est guère original dans la forme. Mais le fond apporte les changements nécessaires pour que l'on passe un bon moment. Il y a une forme de tension, de suspense que le premier opus (d'une série dont les titres semblent indépendants entre eux, je tiens à le souligner à nouveau) n'avait pas su susciter aussi bien que celui-là : une histoire de malédiction touchant une famille royale, l'apparition de plusieurs cygnes étranges, de la magie interdite... Des éléments donc vus et revus, il va sans dire, mais au service d'une histoire qui parvient à tenir en haleine. Mais bien évidemment, l'histoire n'est pas le "véritable" centre d'intérêt des jeux "point and click", même s'il est toujours bienvenu de ne pas uniquement avoir une suite de mini-jeux sans lien entre eux mais force est de constater et de saluer le fait que l'on est en face d'un divertissement narratif vraiment sympathique !
Concernant les personnages mis en avant, tout comme le premier jeu de la série développée par Artifex Mundi, il ne faut pas s'attendre à un travail approfondi sur les pensées, les caractères et la vie passée des protagonistes que l'on rencontre tout au long de notre aventure. Néanmoins, le minimum déployé demeure agréable quant à notre immersion, bien que certains traits - gros et clichés - n'empêchent absolument pas à nos réflexions de joueur / passionné de Fantasy / bon sens dès les premières minutes de jeu. Fort heureusement, les révélations faites au fur et à mesure permettent de garder focalisée notre attention. Là où dans le premier jeu, il y avait véritablement des interactions "poussées" avec d'autres personnages, ici cela est plus timide : peu de personnages sont ainsi mis en avant cependant, le jeu se rattrape en quelque sorte en faisant d'animaux sauvés et apprivoisés de véritables personnages et compagnons. Ce n'est pas grand chose mais le tout demeure amusant.
Pour le côté plus technique, il n'y a guère de changements. La recette du premier jeu fonctionnant à merveille, pourquoi vouloir sans priver dans une suite ? De ce fait, les mini-jeux - malgré une impression de déjà vu qui peut s'installer entre les propositions des énigmes des deux jeux - sont agréables, certains inventifs et bien pensés, les aides sont toujours présentes (exceptées si l'on se décide à affronter le jeu en difficulté haute - ce qui n'est pas non plus un défi irréalisable), on peut récolter des trophées nous offrant des récompenses hors jeu (des images, des peintures...), bref : un jeu qui ne dépayse pas entièrement. Et si cela va de soi pour les côtés positifs, les côtés "négatifs" sont également de retour, notamment les actions à réaliser avec certains objets trouvés qui ne vont pas forcément de soi, sans compter les quelques passages qui peuvent laisser perplexe sans que l'on sache quoi faire de nos objets ; que faut-il assembler, avec quoi, sur quoi, où ça...
Pour les décors et les paysages offerts, nous avons toujours cette patte artistique bienvenue : c'est beau à croquer, les lieux sont variés et les décors richement détaillés.
Pour les musiques, sans être transcendant au possible - et en même temps, nous ne demandons pas cela à un jeu de ce gabarit - nous avons des compositions plutôt mignonnes, calmes mais néanmoins rythmées.
En bref, Grim Legends 2 : Song of the Dark Swan est un jeu qui se rapproche en de nombreux point avec le premier opus The Forsaken Bride : guère d'améliorations dans le sens où il n'y avait pas forcément d'améliorations nécessaires à apporter, une ambiance de jeu toujours aussi délicate, des énigmes intéressantes et une histoire un minimum appréciable (dans le cas de ce jeu, complètement appréciable même !). De ce fait, il va sans dire que, à l'instar du premier jeu, je recommande celui-ci pour les mêmes mentions évoquées dans la critique précédente.

Très bien mais à prendre en promo ! On va pas se mentir ... le scénario est plutôt prévisible. Assez linéaire quand même, sans que ce soit non plus trop une scène après l'autre. L'histoire reste sympa, les graphismes sont vraiment très beau, très belle direction artistique.
Quelques bonnes heures de détentes !

C'est un jeu magnifique, tant la fluidité des images et des couleurs. Par contre je trouve qu'il n'y a pas beaucoup d'objets à collectionner. Mais l'histoire est agréable.

Beaucoup plus réussi que le premier sur tous les plans : mieux rythmé, plus agréable à l'œil et l'histoire bien racontée (le matériau de base aide bien aussi).
Ce n'est toujours pas un grand jeu vidéo, mais la proposition est agréable même si l'aventure bonus est assez naze par rapport au jeu de base.
C'est court, facile et agréable à jouer. Une bonne friandise pour qui cherche un jeu simple, accessible et léger. Parfait aussi pour mettre une souris dans les mains d'une personne qui n'y connait rien en la matière.