Darkest Dungeon II

Darkest Dungeon 2 n’est pas Darkest Dungeon 1,5.
Si beaucoup de suites qui sortent aujourd’hui se reposent sur les mêmes éléments que leurs prédécesseurs, comme des mécaniques, des personnages ou des graphismes, sans que ceux-ci ne soient développés ou modifiés voire remplacés, la franchise Darkest Dungeon décide cette fois-ci de ne pas se reposer sur ses lauriers. Le 1er avait une bonne recette, mais le second ne la reprend pas dans son entièreté. On retrouve évidemment ce système de combat à une dimension, la notion de stress à gérer, la difficulté toujours aussi exigeante, ces héros tragiques ou encore le narrateur, iconique dorénavant, mais Darkest Dungeon 2 ne s’arrête pas là.
Car les thèmes abordés ne sont pas les mêmes, des mécaniques de combat ne sont plus les mêmes, les graphismes ne sont plus les mêmes (vraiment plus), l’histoire n’est pas la même, la progression n’est plus la même… Le jeu est différent, voilà tout. Plus question de précision en pourcentages parfois obscurs, mais un système simple et clair d’aveuglement (- 50 % de chance de toucher) et d’esquive (- 50 % de chance de toucher). Plus question de gestion d’une colonie de héros remplaçables, mais de quatre seulement d’entre eux pour le reste d’une aventure. Plus question d’une partie interminable de plusieurs dizaines d’heures, mais au contraire de petites sessions de 2 h 30 – 3 h afin de lentement mais sûrement se rapprocher de la Montagne.
Le jeu a pris une direction différente de son prédécesseur. Et c’est tant mieux.
Car loin de nous servir une formule réchauffée mais qui aurait su trouver son public, les développeurs ont décidé de prendre des risques et d’essayer de nouvelles choses. Et rien que pour ce geste, dans une industrie où il est si facile de se reposer sur ses acquis, chapeau bas.
Mais au final, puisqu’il faut répondre à la sacro-sainte question, ce jeu est-il BIEN ?
Pour sûr, il le sera aux amateurs de jeux de stratégie difficiles, de roguelites, aux thèmes sombres et assez courageux pour ne pas arrêter après une défaite. Mais les autres ? Qu’ils essaient ou regardent des vidéos, leur avis s’en trouvera plus conforté. Moi, en tout cas, j’adore. Parce que c’est un jeu qui me résiste, qui me pousse à m’améliorer, qui sait exploiter mes erreurs. Et avec un peu de volonté et d’expérience, il est possible de se dépasser et de vaincre le jeu, mais c’est exactement la philosophie recherchée par les développeurs : savoir affronter ses erreurs, et les surpasser. Il est possible de réussir du premier coup, avec beaucoup de chance. Mais le plus intéressant est cette progression lente, à toujours aller un peu plus loin, jusqu’à la conclusion de cette formidable aventure.
Un jeu formidable pour moi, et j’espère que vous l’apprécierez aussi. Après plusieurs centaines d'heures sur la version de l'EGS pendant l'accès anticipé, j'ai pu tester la version steam avant qu'elle ne sorte, un grand merci aux développeurs pour leur confiance accordée.

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On va la faire courte : Darkest Dungeon 2 est une prise de risque qui est réussie mais qui laissera sur leurs faims ceux qui auraient voulu une suite dans la même veine que le 1er. Exit le Farming, exit la notion de stress post traumatique, exit la gestion du domaine, exit le croisé. RIP frère de lumière.
Le 2 est un roguelite qui vous fait prendre la route pour atteindre le sommet d’une montagne et allumer la lumière pour vaincre les ténèbres. Une structure plus courte, qui va droit au but, avec des combats plus difficiles, dès le départ, normal, il y en a moins. Chaque route a plusieurs embranchements qui ont chacun leurs évènements. A vous de planifier au mieux pour éviter un combat trop difficile. Ou une rencontre inopportune. Chaque run vous donne des bougies qui vous permettent de débloquer d’autres objets, breloques (qui sont des objets équitables changeant les stats des personnages avec en général une résistance augmentée versus une diminuée) et d’autres classes de persos qui sont toutes issues du 1er.
En point positif : moins de farm, des combats qui ne sont plus de l’aléatoire mais un ensemble d’états qui amènent à faire un combo qui garantit, par exemple, un coup critique.
Exemple, si vous marquez un ennemi avec le bandit et que le soldat le frappe, ça lui donne 10 Pv en plus. Préparation du bandit donne un coup critique à 100 %, le contrôle sur le résultat des attaques est donc bien plus grand et bien moins dépendant de la RNG, ce qui plaira à beaucoup de monde, peut-être moins à d’autres.
Le moral reste important et on ajoute un élément : un héros démoralisé sera une plaie pour ses camarades sur la route, ce qui pourra les démoraliser à leur tour. Des héros démoralisés peuvent créer une relation hostile entre eux, ce qui peut amener à des debufs où à des refus de soigner le compagnon avec lequel on ne s’entend pas par exemple. A l’inverse, un soin bien placé sur un compagnon mourant créera une dynamique positive entre les deux. Fini, le système très mécanique et aléatoire du « je suis au bord la mort, vais-je avoir un buff ou un debuff ? », ici la relation est plus fluide et plus « naturelle », cela renforce encore l’humanité des personnages.
Les animations sont splendides et riches, on ne dirait pas pour quelqu’un qui n’a jamais joué au premier mais voir la robe de ma chère médecin de la peste flotter au vent, voir sa main aller à sa ceinture, c’est quelque chose qui renforce vraiment l’immersion. La musique accompagne toujours aussi bien le jeu, même compositeur, qui continue son travail et rempli parfaitement son contrat.
Le narrateur est toujours là et nous narre cette fois le passé, sur la route, des flashback des personnages, leurs passés, le passé de l’ancêtre, ses remords, sa rédemption se trouvent au sommet où chaque incarnation d’une émotion négative doit être vaincue, il y en a 5. Chaque émotion traverse 4 zones, de plus en plus difficile, chacune avec un thème et une narration. J ne suis pas certain de la durée de vie brute (sans défi, sans tester des combinaisons absurdes), je tablerai sur 30 heures, 40 peut-être. Plus si vous voulez TOUT débloquer (360 éléments). C’est un jeu moins long mais il vous demandera tout de même une sacrée intelligence tactique.
On perd le côté exploration, le côté lovecraftien aussi, moins de mystères, moins de choses tapies dans l’ombre, c’est normal, la fin du 1er DD a libéré les horreurs qui se répandent dans les régions avoisinantes.
On a toujours la gestion de l’inventaire qui passent par la diligence sur la route : en effet, elle n’a qu’un certains nombres de Slots, vous allez devoir faire des choix. Des objets peuvent l’améliorer, lui donner des bonus, … mais il y aura toujours un certain nombre de slots qui seront toujours insuffisants.
Dans les premiers builds, et jusqu’à récemment, la diligence se dirigeait avec les flèches avant (ou Z) et les flèches de côté ( ou Q ou D), aucun intérêt. Les devs ont changé son schéma de contrôle, désormais, elle avance seule, vous n’avez qu’à l’amener à droite ou à gauche pour ramasser les objets sur la route. Malgré ce changement, je trouve toujours ce passage sur une route animée sans intérêt, autant avoir une carte et cliquer sur des nodes, ça leur aurait couté moins cher. Mais bon, on s’y fait et heureusement qu’elle avance toute seule.
Globalement, c’est une prise de risque que j’apprécie, même si, au fond de moi, j’aurais bien aimé un 2 qui s’eut rapproché plus du 1. C’est bien de ne pas se reposer sur ses lauriers et effectivement, reprendre le concept du 1 lui aurait sûrement fait perdre sa saveur.
Attention donc, si vous voulez un Roguelite à l’ambiance qui tabasse avec de chouettes combats tactiques et une sympathique intrigue bien narrée, foncez !
Si vous vous attendiez à une redite du 1er, vous risquez d’être déçu du parti-pris, même s’il est réussi.

Amoureux du premier Darkest Dungeon avec plus de 500 heures de douces souffrances, son petit-frère est sortie et controversé, la politique toujours aussi douteuse d'Epic Game d'acheter l'exclusivité durant un an mais surtout un changement de direction dans le gameplay et les graphismes.
Darkest Dungeon 2 retire une grande partie qui faisait la frustration du premier pour les plus impatients, une run longue et sinueuse, ceci dit pour le premier volet ça collait parfaitement avec le message que le jeu voulait dépeindre. Mais ça lié à une RNG presque non modifiée pouvait rendre le jeu frustrant, énervant et la plupart quittait avant même d'avoir atteint la vingtième semaine et ce malgré un ajout d'un mode Radiant qui facilitait une partie de ces aspects là. Darkest Dungeon 2 n'a plus rien de ça, la gestion s'est vue nettement réduite à gérer votre équipe de 4 héros aux deux facteurs habituels soit stress et santé. Plus d'amélioration d'équipement mais seulement des capacités en plus des améliorations temporaires a fournir à votre équipe durant chaque auberge. Avant vous planifiez vos expéditions maintenant il va falloir planifier votre voyage jusqu'à la Montagne.
Au final on termine une run en 2 voire 3 heures, l'avancement, tel un Binding Of Isaac, se faisant à chaque run accomplies et ratées. Mais le combat quant à lui n'a nullement changer, au contraire, il s'est vu accordé des finitions par rapport au premier. A commencée par une RNG qui a beaucoup moins d'impacts et plus de tactiques possibles avec le système de combo. Le jeu est toujours accompagné d'une trame scénaristique sombre et Lovecraftienne racontée par notre Wayne June national et sa voix désormais iconique dans la communauté de Darkest Dungeon au côté de ce cher Stuart Chatwood aux musiques anxiogènes et inquiétantes en passant par les frissonnantes.
Mais alors pourquoi Darkest Dungeon 2 se fait autant pourrir ?
Depuis le début de son développement il était dit qu'il serait bien différent du premier sur énormément de points et c'est, je pense, une excellente direction à prendre, il n'était pas question de faire un Darkest Dungeon 1.5 mais bel et bien un Darkest Dungeon 2, une suite qui possède son identité mais dont l'âme le lie à Darkest Dungeon premier du nom. Les développeurs n'ont pas voulu se reposer sur des acquis qui auraient, malheureusement, fonctionnées car les gens n'aiment pas le changement. Ils ont prit des risques nécessaires pour renouveler une série qu'ils aiment et qu'ils ont bichonnés jusqu'à maintenant.
Le jeu est toujours punitif, le jeu est toujours difficile, le jeu est toujours complexe dans sa maîtrise, mais le jeu est moins frustrant et propose quelque chose de nouveau. Ces risques ont donnés un jeu excellent et qui va se parfaire dans les mois qui suivent mais on ne peut pas leur reprocher d'avoir prit des risques qui fonctionnent. Si tu veux un jeu comme Darkest Dungeon 1, joue au 1; si tu veux un Darkest Dungeon aux mécaniques nouvelles, le 2 est parfait pour toi.
La Montagne t'appelle et il est temps de faire face à tes échecs. Mais n'oublie pas que...
"Overconfidence is a slow and insidious killer" The Ancestor

where reynauld
edit : he has returned

Super jeu: vive la gestion, style graphique trop bô, le système de combat est ++ agréable et fun que dans le premier. L'histoire et l'ambiance "fin du monde" lovecraft en fond rend le tout pesant mais intriguant.
MAIS: trop dure au début (les meilleurs mécaniques sont à débloquer) et mauvais rythme de "run" pour un roguelike (on est partie pour 3h de run maximum). Être éclaté mentalement après juste 2 runs c'est pas rien.
Donc globalement je recommande pour tous fans de jeu de gestion tour par tour difficile. Il ne faut pas voir la mort comme une punition mais juste un mauvais moment à passer, puis persévérer. Il faut s'accrocher et être patient, plus on avance et plus le jeu devient facile. Affronter la montagne et ses cauchemars avec des héros qui nous ont fait baver toute l'aventure, est l'un des meilleurs sentiments que j'ai eu dans ce genre de jeu.
(Ce jeu n'a rien à voir avec le 1er. C'est un autre type de plaisir malsain)

Le premier darkest dungeon était une expérience quasi parfaite
Le deuxième darkest dungeon est un jeu excellent
Le premier peut changer votre vie alors que le deuxième est un divertissement
Cependant je trouve TRES dur les avis négatifs sur ce jeu
D'un point de vue gameplay, profondeur et compositions ce jeu là est de loin plus poussé, le jeu est magnifique, et les systèmes ajoutés s'imbriquent très bien avec ce qu'il y avait déjà
Le seul défaut c'est que les runs durent entre 3 et 4 heures, mais le fait est qu'on ne les sent pas passer
Oui c'est un roguelike, non ce n'est pas la même chose que le précédent opus
Mais c'est un sacré bon jeu

Excellent jeu. Tout le monde s'aime puis rentre en crise et meurt sur un dot. Le narrateur m’humilie. Très bonne ambiance globale.
Je recommande.