Crying Suns
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Crying Suns is a tactical rogue-lite that puts you in the role of a space fleet commander as you explore a mysteriously fallen empire. In this story rich experience inspired by Dune and Foundation, each successful run will uncover the truth about the Empire… and yourself as well. Main Features - Space exploration in a procedurally-generated universe - Tactical fights between battleships and their squadron fleets - More than 300 possible story events - A deep and dramatic storyline structured in 6 chapters - A dark and disturbing atmosphere inspired by our favorite S-F universes (Foundation, Dune, Battlestar Galactica) Prepare to die often, it's a rogue-lite game… And it's a hard one…
Steam User 7
Bien que le caractère roguelite s'avère décevant, l'univers dépeint et la narration se déclinent en fers de lance tranchants.
Si Crying Suns récolte massivement des éloges, que certains n'accrochent pas ne m'apparaît pas incongru, tant des pans du jeu peuvent décevoir.
Visuellement, le pixel-art est agréable, sans asséner de claque monumentale. Les musiques, en phase avec l'atmosphère, rejaillissent fatalement en boucle.
Le jeu est scindé en six chapitres, subdivisés en trois sections, pour une durée de vie oscillant entre une douzaine et une quinzaine d'heures, si on aspire à découvrir les trois épilogues. A noter une rejouabilité quasiment nulle, une fois la fin révélée.
On évolue sur des cartes proposant différents embranchements, sautant de système en système, chacun composé par un nombre variable de planètes. Les trois sections se concluent par un combat plus intense puis un acteur majeur nous défie en fin de chapitre. Une fois vaincu, il nous gratifie de révélations, l'intrigue progressant. Sa confession actée, inéluctablement, on détruit son vaisseau et lui avec. Il est regrettable que d'autres alternatives ne soient pas proposées: qu'il s'échappe puis nous croise plus tard ou qu'il bascule dans notre camp, par exemple.
La partie gameplay repose sur des confrontations en temps réel avec pause, opposant des vaisseaux-mères. Une fois tous déverrouillés, on en choisit un parmi huit. Certes, leurs caractéristiques fluctuent mais les différences ne sont pas capitales: je n'ai jamais adapté ma stratégie en fonction de mon choix. On déploie des drones, des chasseurs et des frégates (concept du pierre–feuille–ciseaux) pour en découdre avec ceux de l'adversaire. La victoire est scellée une fois le vaisseau-mère ennemi détruit. J'ai trouvé cette phase aussi redondante que peu convaincante. Rien ne casse la trame monolithique des combats qu'on résout mécaniquement.
Explorer les planètes (pour obtenir ressources, troupes ou équipements) se déroule de manière automatique. On opte pour un officier, menant l'escouade, qui dispose de deux à trois compétences parmi neuf disponibles. Des événements jalonnent la progression et les passer avec succès induit de disposer des compétences requises. Aussi sommaire que binaire, on assiste impuissant au déroulement.
Le rôle des officiers ne se limite pas à l'exploration. Ils délivrent des bonus lors des confrontations entre vaisseaux et offrent des alternatives, en fonction de leurs compétences, pour résoudre les événements jalonnant la progression. La plupart sont des recrues basiques mais dix-sept se détachent du lot. Il est possible de les recruter contre des ressources, en les croisant dans le cadre d’événements ou de les délivrer d'un caisson de cryogénisation au cours d'une exploration. Une fois recruté, un officier spécial sera disponible lors de la partie suivante (on doit sélectionner deux officiers en lançant une nouvelle partie, un seul spécial cependant).
Finalement, l'intérêt du titre repose sur l'atmosphère qui se dégage de son univers et sur sa narration qui progresse à chaque étape, une nouvelle pièce s’agglomérant invariablement pour en reconstituer le puzzle. Trois cents événements différents sont annoncés par les développeurs, bien que certains soient très similaires. Même si la variété promise s'avère exagérée, on n'a pas l'impression de tourner en rond. Sur ce point, le titre est plus riche que la plupart des roguelites qui recyclent plus.
On peut reprocher au titre sa linéarité, peu de décisions impactant le dénouement en cours de route. Si trois épilogues sont proposés, leur choix s'effectue suite à la confrontation finale, sans puiser dans les événements s'étant déroulés en amont. Une fois le jeu terminé, il est possible de déverrouiller les deux autres épilogues, reprenant à partir du sixième et dernier chapitre, nous épargnant de tout recommencer. Rien n'invite à lancer une nouvelle partie depuis le début, tous les secrets étant dévoilés, les confrontations ne grisant pas, les différences entre chaque vaisseau-mère n'étant pas suffisamment radicales.
Malgré un gameplay fade et quelconque, malgré sa linéarité et la rareté des décisions capitales à prendre, malgré l’absence de rejouabilité, malgré des phases d'exploration sans souffle et une section optimisation sans saveur, Crying Suns m'a séduit grâce à son univers immersif et cohérent, à sa narration globalement soignée qui se déroule de manière contrôlée et progressive. L'aspect roguelite se révèle très accessoire. Se dégage du titre une aura particulière qui relègue sa batterie de défauts au second rang: une réelle prouesse.
-= 12/20 =-