Call of Cthulhu
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5.00
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1924. Private Investigator Pierce is sent to look into the tragic death of the Hawkins family. Plunge into a world of creeping madness and cosmic horror. Cryptic clues, shadowy figures, and pure terror bar your way as you fight to retain your sanity and solve an otherworldly mystery.
Steam User 10
En tant que fervente fanatique de Lovecraft et de son univers horreur cosmique, j'ai été subjuguée par l'atmosphère d'Innsmouth et la richesse et l'ambiance des lieux où on s'embarque. Le jeu nous prend par la main mais il nous laisse libre de nos choix.
Nos choix, même infimes, ont une influence sur la suite de notre run, et c'est un détail très plaisant pour un jeu auquel je ne m'attendais pas à grand chose par peur d'être déçue tant je suis dédiée à cet univers.
Je me suis attachée à certains personnages, notamment celui qu'on joue. On observe petit à petit la folie tant attendue prendre le dessus de notre personnage au fur et à mesure des enquêtes et c'est finalement une très bonne adaptation de cet univers.
J'ai pu avoir accès à trois fins différentes et j'ai été plutôt satisfaite d'avoir accès à une fin qui correspond à mes attentes et ce que je pouvais espérer voir après tout cet enchaînement d'atmosphère oppressante.
L'intégration d'un gameplay un peu plus action et infiltration dans le jeu est la bienvenue et rend l'histoire encore plus immersive. Méfiez-vous de la vérité...
Steam User 3
Ainsi David acheva Goliath.
La principale difficulté d’une œuvre comme Call Of Cthulhu est de réussir à trouver son public. Non pas que l’on soit face à un mauvais jeu, ni même une adaptation ratée de l’univers de Lovecraft, bien au contraire.
Non, ce souci est le même que tant d'autres doubles A doivent faire face sans y laisser des plumes, la traversée d'un no man's land, cerné par deux types d'œuvres vidéoludiques bien identifiables.
Les indépendants, aux concepts souvent inédits et à la prise de risques facile.
Et les rouleaux compresseurs triple A, de plusieurs centaines de millions de dollars à la technique “impeccable”. Ces derniers faisant le plus de mal à l'existence d'œuvres similaires à Call Of Cthulhu.
Tout ceci découle fréquemment sur des appréciations négatives, laissant les double A perdus dans une masse de jeux qui sur le papier paraissent plus intéressants.
Certains émergent tout de même grâce à quelques qualités, Call of Cthulhu est l’un d'eux.
Cependant tenter de ranger celui-ci dans des cases serait une grave erreur, et ce même si c’est ici que l’on entrevoit sa principale fragilité. Un touche à tout, mais qui ne va jamais au bout de ses idées, non pas par manque de talent mais bien de moyens, cela en fait-il pour autant un mauvais jeu comme je l'ai souvent lu ? Certainement pas.
Se présentant sous la forme d’un jeu d’aventure et d’enquête linéaire aux mécaniques minimalistes, qu’on pourrait qualifier sommairement de walking sim, Call of Cthulhu cumule les écueils qui viennent entacher le tableau et pourraient laisser un goût amer à première vue.
Les enquêtes simplistes ne demandent que de cliquer sur objets ou boutons, rien de transcendant.
Le partie RPG est peu développée voire inexistante, les choix ayant peu d’impact et les compétences ne donnant que de rares possibilités d'entrevoir des options de dialogue supplémentaires.
Et pour finir, la partie technique, sans être dépassée, donne parfois légèrement une impression de génération 360 avec son aspect un peu plastique.
Néanmoins, ne tirons pas trop vite sur l’ambulance, Call Of Cthulhu compense en grande partie ses défauts.
L’objectif principal était de saisir l’esprit de Lovecraft et de retranscrire ce dernier manette en main, vaste projet, mais admirablement bien réussi par Cyanide.
Au-delà de ses qualités ludiques discutables, Call Of Cthulhu possède avant tout une histoire et une mise en scène qui se fond naturellement dans cet univers ô combien obscur et complexe qu’est celui de Lovecraft. Agissant comme un aimant sur moi dont il m'était difficile de m’extirper.
Trop court pour être rassasié, cette aventure au côté de la folie, des traumatismes, d’étude des protagonistes et leurs schémas mentaux, ainsi que la lente influence du Mythe sur l'île et ses habitants, est passionnante et c'est bien entendu complètement subjectif.
Disons que c'est sur ce point que je n'aurai pas pardonné des erreurs, mais dès notre arrivée sur l'île, et ce, jusqu'à la dernière seconde, Call Of Cthulhu démontre que même fauché si on a des bonnes idées, cela peut donner quelque chose de grand, ou du moins bien plus que ce que la couche superficielle pourrait laisser penser.
C’est ainsi qu’une fois arrivé au bout de cet enfer, vous pourrez embrasser votre destinée au cours d’une fin épique même s’il est un peu triste de constater que nos choix tout au long de l'histoire ne semblent pas avoir fait une énorme différence.
L'autre point important et qui a rapidement pris le dessus sur le nombre de polygones nécessairement moins élevé qu'un triple A, n’est autre que la direction artistique du titre, que j’ai trouvé très réussie.
Tous les lieux possèdent une identité forte et au cours de la quinzaine de chapitres, il est très rare de retrouver la même chose sous les yeux deux fois.
L’ambiance poisseuse que l'on s’imagine chez Lovecraft se ressent manette en main et petit à petit plus l’on s’enfonce dans les tréfonds de l'île, plus les artistes nous offrent des lieux malaisants et marquants.
En conclusion, votre appréciation dépendra en grande partie de ce que vous attendiez d’un jeu de ce calibre. Call Of Cthulhu possède objectivement une grande partie des problèmes des double A, mais dans le même temps, il respire le talent artistique et d’écriture et c’est ce que j’attendais de lui, rien de plus.
Dans ce cas-là, il m'est difficile de ne pas le recommander et d’abandonner ce dernier sur une note brutale.
C’est un jeu dont je me souviendrai, pour de bonnes raisons, en cela comment ne pas essayer de lui donner de l’amour avec un gentil, mais mérité 7/10.
Maintenant, à vous de voir si vous êtes prêt à laisser quelque peu de côté l’aspect ludique pour vous laisser porter par son univers presque parfaitement respectueux de Lovecraft.
Un petit jeu aux ambitions mesurées qui néanmoins s'est retrouvé être souvent plus inspirant qu'une cargaison entière de triple A dans mon cas, David à encore une fois vaincu l'impossible.