Banner of the Maid

J'ai longtemps louvoyé avant d'acquérir Banner of the Maid, en promotion et enrichi par deux DLC, contre deux euros ; soit un préjudice financier microscopique en cas de désillusion. Un bilan sommaire? Advance Wars 1+2 et Fire Emblem Engage ne m'ont pas autant diverti.
De facétieux développeurs chinois nous immergent dans le chaudron volcanique de la Révolution et de l'Empire français. On y incarne la sœur cadette de l'Empereur, Pauline Bonaparte, dans une déclinaison martiale. L'ombre éthérée de Jeanne d'Arc plane au-dessus de notre héroïne. Puisant allègrement dans le bestiaire révolutionnaire, on y croise: Louis XVI et Marie-Antoinette, Robespierre, des maréchaux (Murat, Lannes et Desaix), le chevalier d'Éon, La Fayette ou Mirabeau. Inutile de préciser que le traitement des événements et des personnages historiques est en roue libre. Dans le cadre d'un DLC, une pirate chinoise s'allie à nous: Mu Zhiyun, au service de la redoutable Ching Shih (après quelques recherches, cette dernière a existé, une chef pirate à la tête de 300 jonques et 20.000 acolytes!).
Le scénario se déroule dans le cadre d'un visual-novel, nous proposant une vision très alternative. Certains choix sont susceptibles de raffermir les liens avec une des cinq factions ou d'impacter sur le déroulement des missions. Ces factions nous vendent de l'équipement et des compétences si l'entente est cordiale.
Le champ de bataille s'inscrit dans des décors colorés, plutôt détaillés, visuellement agréables et propres. Un soin particulier est accordé aux uniformes des belligérants. Lors des confrontations, les personnages sont joliment animés, nous proposant quelques effets: fumée s’échappant du canon des armes à feu, poussière soulevée par les sabots des chevaux martelant les pavés, lames scintillant quand les troupes chargent sabre au clair, etc. Les bruitages ne sont pas en reste: hennissements des montures se cabrant, détonations des armes à feu, lames qui s'entrechoquent, généraux haranguant les troupes en chinois (succulent), roulements de tambour. Les illustrations des personnages, lors des phases narratives, jouissent d'un beau rendu. L'absence de doublage est à déplorer, nous gratifiant simplement de quelques onomatopées.
Malgré des moyens limités, l'application transpire, les développeurs nous gratifiant d'une modélisation parfaite, chaque élément étant parfaitement intégré aux décors, sans raccords approximatifs. L'enrobage musical est correct mais sans relief. Les textes ne sont pas traduits en français mais l'anglais ne constitue pas un frein, sous réserve de disposer d'un minimum d'acquis.
En ce qui concerne le gameplay, il respecte les canons du genre. Les joueurs aguerris ne seront pas déstabilisés même si quelques missions donnent, modérément, du fil à retordre. Chaque personnage intègre de nombreuses compétences (jusqu'à une vingtaine) mais seules cinq, à sélectionner, seront actives. Quatre classes (bénéficiant de déclinaisons) s'opposent selon les modalités du pierre-papier-ciseaux, alors que deux autres opèrent en dehors de cette boucle (le tambour et le canon). Obtenus en guise de récompenses, ou cédées contre deniers par les factions, des armes, des artefacts (un par personnage) et des consommables composent la panoplie des combattants.
J'ai trouvé les combats efficaces, sans découler sur des épisodes martiaux interminables. Des variations, des rebondissements et des objectifs secondaires criblent les missions, cassant la redondance inhérente au genre. Des missions annexes permettent d'affiner la trame narrative, d'améliorer nos relations avec les factions et d'obtenir de l'équipement. Vingt-huit personnages sont incorporables et ces missions permettent de combler les écarts de niveau qui se creusent immanquablement. Cependant, rien de trop pesant alors que certains titres imposent des entraînements jusqu'à l’écœurement.
Étrangement, sur la page Steam du jeu, les tags «adulte», «nudité» et «contenu à caractère sexuel» marquent le titre au fer rouge. Pourtant, hormis quelques décolletés pigeonnants, ni le discours, ni les visuels, ne sont à connotation sexuelle.
Banner of the Maid constitue une excellente surprise, uchronie ubuesque, artistiquement et techniquement propre, au gameplay reprenant les codes du genre, se démarquant à la marge. On adhère à l'univers et on ne s'enlise pas: pas de combats interminables (Advance Wars 1+2) ni de gestion des à-côtés poussive et redondante (le hub de Fire Emblem Engage est une calamité, aussi chronophage que fastidieux, dénué d'intérêt).
Ceci dit, il existe une référence ultime: Symphony of War (The Nephilim Saga) qui écrase ses concurrents ; même si visuellement brouillon. Il introduit une mécanique qui devrait être un prérequis: on compose ses régiments! La cinquantaine d'unités disponible (en comptant les évolutions) permet de forger des escouades uniques. Si vous aspirez à en savoir plus, je vous invite à consulter mon évaluation le présentant.
En attendant de renouer avec ce monument (un premier et copieux DLC est disponible, en attendant la suite programmée), je savoure ma partie de Banner of the Maid, ne regrettant pas mon modique investissement de deux euros.
-= 14/20 =-

Ce titre fait partie des titres les plus improbables qu'il m'ait été donné de voir.
A la fois VN, JRPG et TRPG, ce titre chinois respecte bien les codes de l'exotisme vu par les asiatiques. L'Histoire est trifouillée, réécrite, embellie, mélangée, mais sans rester trop indigeste, pour peu qu'on soit habitué au concept.
Pour ce qui est des mécaniques de jeu en combat, elles restent banales, à l'exception de 2 cartes bonus tirées en début de bataille, et dont il faudra en garder une. C'est un truc tout bête, mais ça sort le jeu d'une certaine monotonie, en contraignant le joueur à composer son équipe selon le bonus obtenu. Simple, mais efficace.
Hors combat, on remarque plusieurs factions avec lesquelles les relations vont évoluer. Cette mécanique est uniquement cosmétique dans le sens où il n'y a pas d'antagonisme entre elles qui pourrait vous pénaliser, et ne vise qu'à faire effectuer les quêtes secondaires, et ainsi débloquer objets et talents à acheter pour améliorer et ravitailler vos troupes.
Pour les graphismes, pas de surprise non plus : les illustrations sont agréables à regarder et bien travaillées, la pseudo 3D et les cartes sont très basiques. A noter un zoom parfois insuffisant qui crée un certain fouillis quand plusieurs unités sont imbriquées, ainsi qu'une caméra sans aucune rotation. C'est regrettable, mais vu l'âge du jeu il y a peu de chances que ce soit remédié. Idem pour les missions d'escarmouches, utiles pour gagner en niveau: pas assez de cartes différentes, et on est vite lassé de celles présentes.
En conclusion, je ne suis pas certain que le jeu vaille le prix catalogue tant il a du mal à se démarquer de ses concurrents dans ses fondamentaux, mais sautez dessus quand vous le verrez en solde, car vous passerez facilement 20-30 heures sur le titre.
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Hey, I m French, and this is the most unbelievable bunch of crap i ever saw about my country history, and I can't cope with that I just want the history to actually be what exactly happen in this game. If you guys need someone to translate the game to french I will do it for cheap.

Une petite pépite de type Fire Emblem mais plus permissif et stratégique.

L'histoire se déroule en France à la fin du XVIIIe siècle, pendant la Révolution, elle se base sur des faits réel mais reste adaptée pour un univers fictif.

L'histoire en soi est bonne mais sans plus.

J'ai fini le jeu en mode Général avec tous les défis réussis, et je peux vous dire qu'il y a un vrai aspect stratégique.

Il y a des quêtes qui permettent de grind pour donner un un léger avantage de level mais ce n'est pas ça qui va faire pencher la balance lors des combats.

Les évolutions de classes sont un peu vides à mon goût, alors que les améliorations au service militaire sont bien utiles pour certaines batailles.

Pour le 100%, si vous jouez normalement en mode Général, que vous prenez le temps d'explorer et de relever les défis, vous pourrez le faire sans guide et en une seule partie.

À noter qu'il y a aussi un New Game+.

En bref, un bon jeu qui vaut largement son pesant d'or.
Belle recommandation !

Napoléon avait une sœur ?

Pas trop mal, beaucoup de similitudes dans le gameplay et gestion de l'armée, des objets etc que Fire Emblem mais avec un taux de réputation pour différents factions et pas de relations entre les personnages

excellent