1954: Alcatraz

L'ambiance des années 50 est dépaysante, la bande-son est sympathique quoique un peu pauvre et répétitive, l'histoire et l'évolution des deux personnages séparés est intéressante, mais 1954 Alcatraz m'a semblé légèrement en dessous de la qualité moyenne des jeux Daedalic (déjà rien qu'au niveau visuel). Si les associations d'objets et les "énigmes" (et encore, y a-t-il une seule énigme digne de ce nom ? Presque tout se fait automatiquement, quelle frustration...) sont beaucoup plus intuitives que dans les autres titres du studio, l'oubli d'une étape au cours de l'enquête de Christine ou de la tentative d'évasion de Joe peut ruiner votre partie si vous ne collectionnez pas les sauvegardes entre deux changements de "chapitres".
A noter aussi que la durée de vie est passable pour le prix (attendez les -75% pour ne pas trop être déçus).

Petite mise en garde concernant les succès bogués : En fait il n'y a pas une solution unique qui répare tout, cela dépendra de votre système d'exploitation mais aussi de votre pc.
Il existe un topic expliquant comment résoudre le problème sur le forum du jeu mais selon les pc ça ne fonctionne pas pour toujours.
Au cas où voici ce qui a marché pour moi : clic droit sur l'exe de steam puis propriétés et le lancer en mode administrateur + compatibilité vista service pack 2 (n'oubliez pas, une fois le jeu terminé, de venir remettre les propriétés à leur état initial) , puis faire de même pour l'exe du jeu, désactiver ensuite votre antivirus et pour finir : ne pas changer le langage des sous-titres : tout laisser en Anglais d'origine.
Ceci étant dit, passons maintenant à l'évaluation de ce titre.
Visuellement parlant et pour l'époque, les graphismes sont toujours aussi jolis.
L'ambiance jazzy des années 50, cette histoire de pègre dans un univers carcéral tel que la prison d'ALCATRAZ, nous aspire et nous immerge immédiatement dans l'aventure.
Le scénario y est intéressant, avec quelques passages humoristiques (salaces parfois...), mais celui-ci n'est pas des plus farfelu ou empli de moults rebondissements.
On appréciera ou pas... la possibilité d'alterner en incarnant l'un ou l'autre des deux personnages principaux.
Le jeu se boucle normalement en moins de 10 heures avec 3 fins alternatives. Dans certains passages les choix influenceront l'évolution de l'histoire...
Les mécaniques sont celles des point and clic à l'ancienne dits classiques, sans puzzles tordus à résoudre.
L'utilisation de l'inventaire est un peu gênant par contre lorsque l'on doit se déplacer sur la gauche...
Sinon cela reste un jeu correcte, que je conseille en soldes.
NB : Petit indice : si vous vous retrouvez bloqué(e)s avec Mickey... souvenez-vous que le clic droit existe et qu'il peut résoudre une certaine situation concernant des microbes...
Si vous avez apprécié cette évaluation suivez la page de curation dédiée aux points and click

Quand l'excellent Daedalic en tant qu'éditeur se met au service d'une réal d'un développeur assez moyen (A Vampyre Story, Ghost Pirates of Vooju Island ...) ça donne un joli résultat. Rien de transcendant mais une réalisation propre pour un P&C délivré entier avec un excellent sous-titrage français, des énigmes faciles à moyennes pouvant être résolues de différentes façons en fonction du caractère que vous voulez donner aux deux protagonistes. Cela amènera à divers embranchements dans l'histoire qui apportent une bonne rejouabilité guidée par les trophées. Le problème est que ces derniers peuvent être bugués sur des OS plus récents qu'XP. La DA est réussie mais l'intégration des personnages laisse à désirer. L'histoire est originale et passionnante mais on perd parfois l’immersion à cause des raccourcis voir des oublis scénaristiques. Le passage entre les nuits de Christine et les jours de Joe se déroule sur un mois cependant on a l'impression que tout se déroule dans la même journée. Ces diverses imperfections peuvent rebuter à raison le joueur mais si les années 50 et tous ses combats socio-culturels qui les ont jalonné vous intéressent Alcatraz est une bonne pioche.

Pas le meilleur jeu de Daedalic, mais l'ambiance est bonne. Le fait de pouvoir jouer à la fois Joe, le détenu cherchant à s'évader, et Christine sa femme permet de varier les plaisirs. Le jeu est cependant trop facile pour un point'n click et il suffit de 5 heures à peine pour le terminer sans forcer.
En revanche, très bon point : le jeu permet à de multiples reprises de faire des choix qui ont des répercussions sur la fin du jeu. Ainsi trois fins peuvent s'offrir au joueur.

Oui, 1954 Alcatraz est l'une des contributions les plus modestes de Daedalic à la pyramide du point & click qui ne compte plus, depuis ses fondations jusqu'à sa pointe, les pavés d'or et de diamant. En comparaison de certaines, elle ferait presque tâche. Mais merde, je l'aime bien, cette vilaine brique. Alcatraz est un jeu qui a suffisamment d'atouts pour séduire, assez de charme et de bagout pour prétendre à ne pas rentrer bredouille en fin de soirée. Le premier contact visuel n'est pourtant pas bien sexy ; on y voit des amas de polygones, emprisonnés à tort ou à raison, tailler salement le bout de gras ensemble. Les mâchoires trop carrées pour ne pas être sous stéroïdes, des sortes de bêtes difformes dont le design nous rappelle les plus mauvaises heures de Telltale. Et le terne du décor ne donne pas envie d'en détourner le regard. C'est moche, au mieux. Mais les couleurs de la première impression s'estompent vite, effacées par d'autres panoramas qui nous donnent l'envie de déshabiller un peu plus cette aventure. Les nuits de San Francisco, les bars à hôtesses, le vert sombre d'un parc sous la lune. Car on ne passera ni ne passe sa vie en prison ; 1954 Alcatraz se joue en deux temps. D'un côté des barreaux, le mari qui complote sa grande évasion. De l'autre, son épouse qui lui brode un tapis rouge, prépare le lendemain de sa fuite, se mêlant aux corrompus et aux crapuleux qui font la beauté et les dangers de la vie nocturne. Intéressante pour le gameplay (on peut jongler entre les époux pour remettre une prise de tête à plus tard) et le rythme de la narration, cette complicité est aussi porteuse d'une tendresse qui ne se dit pas, celle de la silhouette d'une épouse des années 50 qui, le visage effacé sous un chapeau, s'arrête en bord de ponton pour jeter un regard au bleu qui la sépare de son amour. Le plaisir du voyeuriste, celui de regarder nos deux personnages se donner des rendez-vous de parloir, de voir les actions de l'un débloquer les impasses de l'autre. L'ambiance de l'Amérique d'après-guerre. Le parfum quasi parisien, la classe un peu vulgaire qui coule sur les courbes des dames. L'univers carcéral, trop rare en jeu vidéo. Le frisson de l'évasion. Et, parfois, la cruauté qui s'échappe de la prison où on la retenait quand l'instinct de survie prend la parole. Autant de raisons de se laisser enfermer dans le ventre de la mythique Alcatraz une fois de plus. Et puis que ce soit pour les beaux yeux d'Eastwood ou en souvenir de la coiffure jamais bien ajustée de Nicolas Cage, ou encore pour rendre hommage aux troufions d'élite de la Rainbow Six, le Rocher reste un lieu fascinant. Comme la maison de votre tante qui accueille tous les repas de famille élargie, c'est un endroit où on est toujours heureux de revenir. Car on ne se lasse jamais de s'en échapper.

1954: Alcatraz est un jeu vidéo d'aventure en point and clique développé par Irresponsible Games et édité par Daedalic Entertainment nous mettant dans la peau de deux protagonistes. Ils forment un joli couple dans les années 50 (comme le laisse si subtilement supposer le nom du jeu) et dont la vie n'a pas toujours été rose. Séparé depuis peu par la fameuse prison d'Alcatraz, leur couple sera-t-il assez fort pour survivre à cet arrêt forcé ou alors leur passion n'était-elle que temporaire?
Vous préférez une histoire d'amour ou un drame doux-amère?
Joe et Christine, les deux protagonistes de cette histoire forment un couple qui réussit à grande peine à survivre dans une petite ville américaine des années 50, seulement Joe part quelque peu en vrille et se lance dans la fausse monnaie et le braquage de banques. Mal lui en pris, car son dernier casse ne se passe pas au mieux et il finit dans la fameuse prison du nom d'Alcatraz, la prison dont personne ne peut s'échapper, non content de passer un charmant moment dans cette prison où vivent des meurtriers et des faussaires, il gagne l'insigne honneur de récupérer une cellule à son nom pour 40 ans. En même temps ses créanciers cherchent à tout prix à récupérer l'argent du casse alors qu'il a apparemment brulé dans un accident.
Bien entendu Joe veut s'évader et bien sûr devra pour sa créer un plan ingénieux nécessitant beaucoup de préparation et d'aide, la seule qu'il peut recevoir est celle de sa femme qui malheureusement essaye déjà de sauver sa propre peau. Leurs amours est ce qui la poussera à l'aider, mais l'amour... peut vite se muer en haine... que restera-t-il alors de leurs espoirs?
Vous voulez un peut plus de point and click?
Ce jeu est l'archétype même du point and click que peu, très peu pourront terminer sans utiliser de solution, les énigmes que vous propose le jeu son ridiculement perchés pour 90% d'entre elles et le reste nécessite un transfert de personnage. Si vous n'aimez pas le genre, ce jeu va réellement devenir un cauchemar pour vous. Vous devrez cliquer partout pour espérer récupérer le moindre plus petit objet qui se révélera bien sûr d'une importance capitale quelques heures plus tard.
Je parlais un peu plus haut de transfert de personnage, ce n'est pas la meilleure manière de le dire, mais en gros vous aurez le choix de changer de personnage durant votre partie, ainsi l'histoire de ce jeu est une histoire double dont les embranchements se mêlent les un aux autres. Quand un personnage est bloqué, vous devrez changer et avancer avec l'autre afin d'obtenir l'aide nécessaire pour vous sortir de la situation compliquée dans laquelle vous avez enfermé le premier et vice-versa.
L'inventaire est vraiment l'élément central de ce jeu, il vous serviras à tous, stocker (oui je sais...), observer ou modifier les différents objets que vous réussirez à prendre dans votre aventure. Attention cependant, car le jeu vous laisse une grande liberté d'action ce qui peut vous conduire à vous bloquer vous-même dans une situation dont vous ne pouvez plus vous échapper, car vous avez transformé un objet dont vous aviez besoin et c'est en ça que je trouve les énigmes "complexe", en légit il est quasiment impossible de réussir ( je tiens d'ailleurs à remercier tous ceux m'ayant aidé à le terminer grâce à leurs guides). Quand j'ai tenté de le faire pour la première fois en légit, je me suis retrouvé bloqué à peine 30 minutes après que j'ai lancé ma partie (un record personnel soit dit en passant).
Un des éléments centraux du jeu est la relation entre les deux personnages, ils s'aimaient au début, mais vous savez le corps à des besoins et l'un n'étant pas là pour l'autre, les sentiments pourraient aller en réduisant. Ce sera à vous d'en décider. Si vous voulez que le couple ne soit plus qu'un souvenir alors faites en sortes que les héros couchent avec d'autres personnages, mentez comme un arracheur de dents et tuez autant que possible (ça vous simplifie énormément les choses) ou alors nourrissez la flamme du désir entre les deux afin qu'ils puissent enfin vivres leurs idylles dans un lieu paradisiaque (c'est clairement le plus dur).
Je voudrais un jeu en 8Bit, serais-ce possible?
Non et ce n'est pas plus mal, les plans de ce jeu sont vraiment sympa, tout a été peint à la main sauf les personnages qui sont en ligne droite, très épurés ce qui tranche nettement avec le second plan, mais le résultat est franchement bon. Je peux passer de longues minutes à regarder l'arrière-plan et à m'extasier de la beauté des paysages, même la prison semble belle grâce aux coups de maître du peintre.
Les couleurs varient des teintes sépia froides et presque délavées de la prison aux teintes plus sombres et colorées de la ville donnant presque l'impression qu'il s'agit de deux univers, de deux planètes complètement différentes et en rien reliées, les derniers plans réussissent à relier les deux en une farandole de lumière et d'ombre chaude montrant que même dans la noirceur d'une nuit de brouillard, l'espoir et sa lumière sont permis à tous.
Est-ce que je pourrais avoir un peu de musique s'il vous plait?
Les musiques de ce jeu sont trop assourdies malheureusement, ce qui en plus des énigmes quasi irréalisables nous empêche de nous intégrer parfaitement aux restes du jeu. Les bruitages eux aussi sont malheureusement assez peu présents et manque de finesse, il arrivait parfois que les bruits d'un plan restent alors que j'en avais atteint un autre. L'immersion étant brisée, la fin ne m'a fait verser aucune larme, ni de tristesse, ni de bonheur et je l'ai regardé avec une seule envie écoutez une tracklist qui serait plus en rapport avec l'action, on sent qu'ils ont fait un effort dessus, mais ce n'est pas payant.
Quelque clichés supplémentaire, peut être?
Si l'on fait un point and click c'est généralement pour son histoire et bien qu'elle m'est intéressée, je n'ai pas pus m'empêcher de sauter devant certains raccourcis narratifs vraiment trop tiré par les cheveux et assez inexcusables selon moi.
-Nous sommes en prison et bien que je veuille croire que cela se passe dans les années 50, je ne comprends pas ce que viens faire une femme (une détenue sans surveillant pour la protéger) dans l'aile des hommes (où je le rappel vive des meurtriers récidivistes et des violeurs), le plus drôle étant qu'elle y est toute la journée.
-Selon certains de vos choix, vous devrez parler avec une artiste, car elle a un objet que vous voulez (juste à titre d'info il s'agit d'une encre très spéciale, car utiliser pour fabriquer les billets de banque), elle ne nous donne même pas une quête pour faire genre, non, elle a sur elle une petite fiole de ce liquide si précieux qu'elle vous dit elle-même n'en avoir quasiment jamais trouvé, car bien sûr il s'agit d'une artiste. Bien entendu elle vous le donnera de bon coeur.
-N'oublions pas non plus le personnage fêlé que se doit de posséder chaque prison américaine et qui est une espèce de chaman des temps modernes.
Pour enfin espérer s'échapper.
Ce jeu est particulier et je ne suis pas un très grand fan de point and click (ce qui se ressent peut-être un peu dans mon évaluation), mais j'ai aimé l'histoire bien que j'aie eu beaucoup de mal à m'y intégrer dû aux nombreux problèmes, c'est pourquoi je ne vous le recommande qu'à condition que vous le preniez avec une grosse réduction. Ne débourser pas dix euros dans ce jeu, mais cinq seraient je pense acceptable.
Je n'ai plus qu'à m'enfuir avec l'argent sale grâce à ce brouillard et personne ne pourra me poursuivre, car plus un seul n'est vivant alors merci de m'avoir lu en partie ou jusqu'aux bout et bonne soirée à tous.

Petite evaluation pour petit jeu.
Un point'n click sympatoche mais sans plus. Des graphismes pas au gout de tout le monde, un scenario sans grand frisson, des clichés a n'en plus finir, une durée de vie très limitée et des énigmes sans réel defi. On passe malgré tout un moment sympa si on aime le genre mais on n'y retournera pas. Finalement la courte durée de vie se révèle presque positive car l'experience s'achève avant que l'on s'en lasse. Un jeu dans la moyenne.
Evidemment, n'hesitez pas, il est souvent en promo à 99 cents. A 10 euros, passez votre chemin.
11/20