Apotheon
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The Gods of Olympus have abandoned humanity, leaving you to perish without their benevolence. Take up arms against the Gods, climb Mount Olympus, and take their divine powers for yourself to ensure mankind’s survival! Apotheon is a fast and brutal 2D action game with a striking art style and heroic narrative based on Ancient Greek Mythology. Features: -Brutal and bloody bronze-aged combat! Slay your enemies with swords, spears, arrows, and other ancient weapons of war. -Explore the massive open world of Mount Olympus! Battle mythical beings and search for divine treasure across the Forests of Artemis, the Palaces of Apollo, and other sanctuaries of the Gods. -Guide the rise of Nikandreos, humanity’s last hero. Interact with a colourful cast of fully voiced legendary characters throughout a rich single-player experience.
Steam User 92
Ah, mes amis. Je viens de finir mon second run du jeu et son 100%, après 30 heures de jeu. Alors là, j'ai le petit rectangle noir steam que je vais prendre plaisir à remplir et je vais tenter de vous expliquer pourquoi ce jeu est une formidable et prenante expérience de jeu.
La cohérence visuelle et sonore, probablement la plus grande force du jeu :
Apotheon, ce sont ces fresques murales et dessinées sur les amphores grecques qui prennent vie. Les animations sont à la fois fluides mais tout à fait crédibles vis-à-vis de ce qu'on pourrait s'imaginer d'une série de petits personnages qui s'animent, façon hommes de papier. C'est aussi le choix des couleurs, puisqu'en plus d'un code couleur léger qui souligne les différents éléments importants - les ennemis portent des traces de rouge ci et là, les objets dont il est possible d'interagir avec sont bariolés de vert, le tout s'intègre sans faute avec la teinte, façon peinture à l'eau, donnée par l'environnement rencontré - l'enfer d'Hadès est froid, la forêt d'Atémis est vivifiante, le palais d'Apollon baigne dans les couleurs chaudes du soleil et du feu. Aussi, l'interface (menu, contextuel, inventaire, icônes, police d'écriture) est pleinement dans le ton.
Le son maintenant, il y a tellement à dire. Le travail du jeune et diplômé compositeur grec Marios Aristopoulos est juste épique. Spécialisé dans l'ethnomusicologie puis dans la ludimusicologie (et oui, enfin, on reconnaît la musique des Jeux Vidéo comme un pan du 5ème art), les musiques varient dynamiquement suivant l'arrivée d'un combat, passant d'un registre contemplatif et lent (harpe, mélancoliques échappées mélange de xylophones, douces percussions, vibrations synthétiques et chants mélodieux féminins) à celui du cinématographique et guerrier : chants grecs majestueux, au son des cors et des tambours. Les combats et les passages importants du jeu en deviennent juste sublimés, tapez seulement Apotheon OST sur youtube. Concernant les effets sonores, rien à redire, les coups sur les boucliers pètent, les armes brisent avec crédibilité, les ennemis crient de haine et de douleur, les flammes crépitent, on s'y croit, merde.
Sans oublier, tous les dialogues sont doublés et le travail effectué est irréprochable : on sent le courroux d'Arès dans sa voix, la douceur d'Aphrodite et la jovialité d'un Dionysos. GG les gars.
Le level design : un voyage, une épopée :
Àprès 4 ans de développement, on sent le travail au niveau du level design. À partir de hubs centraux, on ira explorer les zones périphèriques toutes liées thématiquement à une divinité. Et quand je dis thématiquement, ce n'est pas seulement artistique ou narratif, c'est aussi parce que le gameplay se renouvelle à chaque épreuve que refileront nos divinités. Sans trop spoiler, vous imaginez bien qu'affronter les épreuves d'Artémis, centrées autour de la chasse, ne sera pas la même affaire que traiter avec la stratège Athéna ou encore les épreuves angoissantes d'Hadès. On s'amuse à chaque fois, et on se demande ce que nous réserve le prochain Dieu. Une fois dans les cités qui servent de hubs, gare à ne pas alerter la milice de Zeus sans être suffisamment bien équipé et préparé, sans quoi vous pourriez le regretter amèrement. Il faut jouer finement, trouver les clefs nécessaires à l'ouverture des maisons et caches, éliminer méthodiquement les gardes - on regrettera toutefois que l'infiltration se résume à la recette miracle potion d'invisibilité + backstab à coups de dagues assassines - et miner le terrain à son avantage ou alors invoquer une petite escouade de squelettes pour occuper les soldats. On s'éclate, on joue et on découvre le jeu à son rythme. MetroidVania-like dans l'idée, le jeu récompense l'exploration et je ne compte plus le nombre de secrets et de quêtes secrètes parfois aisées, parfois moins évidentes. À ce sujet le système de quêtes secondaires fonctionne ainsi - oui parce qu'au début je n'avais pas compris le système : vous trouvez un indice qui se faufile dans votre inventaire, et façon la Chasse au Trésor sur France 3, à vous de trouver les éléments (PNJ, objets, clefs) qui se cachent un peu partout dans les zones du jeu jusqu'à atteindre le coffre ou les ressources tant désirées.
Une épopée aussi parce que, plus on arrive plus vers la fin, plus ça devient épique de bout en bout. Les ennemis deviennent sauvages et monstrueux et Nikandrios, notre héros dont le nom signifie "l'homme de la victoire" en grec, va monter en puissance façon l'Iliade ou Shônen antique.
Le système de combat ou l'art de la guerre ou encore "lol ce sKillz de Roxxor" :
Pour avoir fait deux playthrough du jeu, j'ai pu faire à la fois le premier avec le pad 360 et le second avec le combo clavier + souris. Verdict : on gagne largement en finesse sans perdre en vitesse d'exécution avec la seconde configuration. Les raisons sont simples. D'un côté on a la visée circulaire limitée du stick droit - à plusieurs reprises j'ai manqué de précision dans mes jets du fait que le stick est moins fin dans la gestion des axes - et d'un autre la perméabilité de la visée à la souris, notamment puisqu'en mode "positionnel" le curseur est totalement libre. Et quand vous jouez à l'arc, savoir exactement où l'on vise (attention par où le projectile arrive, à cause de la gravité) est d'un avantage considérable. J'ai un taux de 95% à la souris quand je vise l'oeil d'un cyclope contre 65% au stick (1 coup sur 3 loupe).
Autre raison pour laquelle on préfèrera le clavier, et ceci à cause d'une gestion lourde et mal foutue de l'inventaire "en croix". En effet, on peut changer d'objet à la volée parmi 4 listes d'inventaires qui tendent à s'allonger... Avec la croix directionnelle du pad, je vais faire par exemple DROITE, DROITE, BAS, BAS, BAS, etc. Avec le clavier et la souris, je vais faire "2" puis un tour de molette. Et chose malheureuse, il n'y a pas de pause quand on change d'objet comme ceci, sauf si l'on passe par le menu. De même pour l'accès au craft - et qui débloque une pause, étrangement cette fois, avec le clavier on fait "c" et c'est bon. De même pour l'accès à l'inventaire ou à la map générale. Avec le pad, faute de bouton encore disponible, on fait PAUSE puis on descend jusqu'à CRAFT et enfin on y arrive. Aussi, le déplacement de la "vue" se fait en appuyant sur le stick droit, puis en le gardant positionné dans la direction désirée.
Parer avec le bouclier au bout moment est indispensable (on pare ou on attaque, mais pas les deux) et d'autant l'est l'utilisation de la roulade d'esquive. En plus d'une bonne gestion du placement, notamment en raison des portées différentes des armes, ces dernières offrent une grande variété d'approches. Les redoutables haches de guerres sont difficiles à utiliser mais récompensent grandement : seul le bout de l'arme blesse, mais l'arc effectué et la puissance de l'arme permettent d'effectuer des headshots, si l'on gère bien la lourdeur de l'arme et si l'adversaire ne porte pas assez haut le bouclier. Car oui, même le BOUCLIER est directionnel ! Les masses brisent les boucliers. Les lances sont imbattables en portée mais comme elles s'usent essentiellement en coup d'estoc, les boucliers parent bien souvent. Et quand un bouclier pare, celui qui a été paré doit rapidement récupérer sous peine d'être puni. D'autant plus qu'une jauge d'endurance gère la fatigue. En difficulté "Champion", les ennemis seront plus forts, plus rapides et si les coups touchent vous serez interrompus. Il est de mon avis que c'est dans cette difficulté qu'a été pensé ce jeu. Ce n'est pas non plus Dark Souls, vous pouvez y aller sans peine et sans angoisse, vous aurez juste le challenge adéquat.
Pour finir, on regrettera l'absence de localisation. Surtout foncez les yeux fermés <3
Steam User 34
Apotheon avait tout pour devenir un coup de cœur pour un antiquisant comme moi. Son aspect graphique est proprement renversant et me faisait ronger mon frein depuis la fin de l'année 2014, lorsque j'en avais entendu parler. J'avais bien sûr des craintes, nourries notamment par ce qui avait été le projet initial d'Apotheon: « Grosso modo: des Grecs dans l'espace. Genre: Zeus avec un fusil laser » comme l'avait dit Vermeulen dans un entretien. Je redoutais par-dessus tout, avec un orgueil très "vieille Europe", que ces braves Canadiens ne connaissent de l'Antiquité que ce qu'Hollywood avait jugé pertinent d'en dire.
Grâce aux dieux, je me trompais. Vermeulen et McGibney ont relu leurs classiques et ne se sont pas arrêtés à un visuel porteur qui servirait de simple verni pour faire un truc kikoolol en utilisant à mauvais escient quelques noms glanés çà et là au hasard de la toile. En effet, le cheminement de Nikandreos (nom étymologiquement porteur) sur l'Olympe l'amène à croiser des textes d'(entre autres) Homère, Hésiode, voire Héraclite; un bon présage, quoiqu'un peu didactique. Mieux encore: presque tous les affrontements contre les Olympiens exploitent avec intelligence le background mythologique. Ainsi, le duel contre Artémis est une partie de chasse où l'on est changé en cerf, il faut faire un effort de mémoire pour traverser le Léthé, vaincre Aphrodite nécessite de la rendre amoureuse de nous, etc... La mythologie grecque n'est donc pas le prétexte que je craignais, mais bien un des éléments porteurs d'Apotheon, servi par un voice-acting de qualité. L'ambiance remarquable du jeu est parachevée par une musique qui, sans prétendre à l'authenticité (difficile de le faire, en la matière) fait agréablement illusion.
Malgré ces excellentes qualités, l'intrigue reste un point faible du titre. En effet, si l'on comprend à terme les motivations de Zeus, celles de Héra et de certains alliés du protagoniste sont un peu légères. J'aurais trouvé plus cohérent que le rôle du mentor soit accordé à Eris, surtout si l'on considère la manière dont Nikandreos approche le maître de l'Olympe: en détruisant presque tout sur son passage. Ceci dit, tout bien considéré, ce point faible est négligeable dans la mesure où le scénario fait rarement la force d'un sidescroller de type beat-them-all.
Le crafting (une exigence de la mode, sans doute) étant anecdotique, je m'arrêterai plutôt sur l'élément central du gameplay: celui qui fâche, à raison probablement, une partie du public: les combats.
N'étant pas un joueur très habile, je ne m'aventurerai pas à blâmer les hitboxes des adversaires, qui ne m'ont pas paru particulièrement mal foutues (je crois avoir vu largement pire par le passé). En revanche, au clavier-souris, j'ai été régulièrement agacé par les commandes. Un des défauts les plus importants est à mon sens d'avoir attribué à la molette de la souris à la fois la fonction de changer d'armes (en faisant rouler celle-ci) et de décocher un trait (en cliquant dessus). Or, la ligne est si ténue, dans l'urgence de la bataille, entre l'une et l'autre manipulation que je me suis retrouvé un nombre incalculable de fois en train de brandir une arme non désirée au lieu d'envoyer celle que je désirais dans le faciès d'un adversaire. On peut également reprocher quelque chose à la physique du jeu, qui donne parfois l'impression de se battre en apesanteur. Je peux comprendre qu'un coup de massue de cyclope expédie Nikandreos dans les airs, mais bien souvent, les corps de nos adversaires (occis ou non) voltigent un peu loin à mon goût. Ceci peut conduire parfois à un aspect un peu brouillon lors des combats contre de multiples ennemis, avec une lisibilité somme toute très satisfaisante, l'écueil se situant plutôt au niveau des commandes.
L'arsenal du héros, bien qu'incommode par la gestion de l'inventaire proposée au joueur, est en revanche impressionnant par sa variété et par l'originalité des armes qui permettent, à mon sens, la mise en place de stratégies variées face aux adversaires. On ne joue pas de la même manière avec un arc qu'avec une hache de lancer ou une sarissa, on peut parfois utiliser le terrain, des mines ou des tourelles à notre avantage, etc.
L'un dans l'autre, donc, Apotheon mérite largement le détour, ses défauts étant à mon sens largement compensés par ses qualités. On ne peut que souhaiter à Alientrap et ses développeurs une carrière longue et fructueuse.
Steam User 31
La mythologie antique est un univers qui a déjà été exploité dans le jeu vidéo avec des titres plus ou moins connus tels que God of War ou Rise of the Argonauts. Le studio indépendant Alientrap à l'origine du jeu Capsized dans lequel on se retrouvait dans la peau d'un voyageur intersidéral s'essaye à son tour à cet univers riche et ancien en nous livrant Apotheon, un RPG en 2D qui invite le joueur à vivre un voyage épique.
Plus de poisson dans les océans, plus de fruits sur les arbres, plus de récoltes sur les sols. Les Dieux se sont détournés des humains qui se retrouvent alors livrés à eux-mêmes et plongent dans le chaos. Nikandreos ne veut plus voir les siens subir le courroux des Dieux, il décide de partir à la conquête du mont Olympe afin de les affronter et sauver l'humanité.
Ce qui saute aux yeux immédiatement c'est la direction artistique très originale du jeu. On a l'impression de se promener sur d'anciennes fresques ou des amphores gréco-romaines comme on en a déjà tous vues derrière les vitrines d'un musée. Ici ces fresques prennent vie et les environnements sont très agréables à explorer, tout cet univers est très cohérent et chaque niveau est un plaisir pour les yeux.
Un autre bon point : la musique est magnifique ! Tantôt épique tantôt plus discrète, toujours très belle, elle a su capter l'univers mythologique et colle parfaitement au jeu.
Si vous démarrez le jeu sur Terre en plein combat c'est assez rapidement que vous partirez à l'ascension du mont Olympe pour confronter les Dieux. Ils seront 6 au total : Artémis, Athéna, Arès, Poséidon, Apollon et Déméter, sans compter Zeus. Vous pourrez atteindre leurs repères au départ des deux villes du jeu, Agora et Acropolis.
Les niveaux sont plutôt vastes voir assez labyrinthiques parfois et on aime les explorer à fond car il y a toujours des objets à trouver comme des armes, des provisions de santé et d'armure ou encore des clés qui vous ouvriront des caches à leur tour remplies de trésors. Pas de véritables quêtes secondaires mais de nombreuses heures d'exploration sont à prévoir si on veut absolument tout trouver. Un système de craft facile d'utilisation vous permettra d'ailleurs de fabriquer des bombes, des kits pour réparer votre armure ou encore des nectars de guérison pour peu que vous ayez déjà acheté la recette.
C'est au niveau du gameplay que ça pèche un peu car celui-ci est assez lourd. Ceci est voulu je pense, pour accentuer le côté sculpture des personnages et les animations sont donc saccadées. Dommage que cet aspect du jeu ne vienne entacher le gameplay puisqu'il faudra faire preuve de précision lors des combats car votre personnage sera assez lent à frapper alors que l'ennemi ne cessera de courir tout autour de vous. On frappera donc souvent dans le vide, sans atteindre sa cible. De même, si vous jouez à la manette, la précision de l'arc est désastreuse lorsqu'on cherche à viser, heureusement que le ciblage est automatique sur les ennemis.
A la longue on se fait à ce gameplay et on apprend à anticiper les déplacements des ennemis pour frapper mais autre problème, l'ergonomie de l'inventaire est mauvaise et le rend inutilisable dans le feu de l'action. Impossible de réparer son armure alors que cet aspect est essentiel à la survie, il aurait fallu mettre une pause active pour utiliser ces objets depuis l'inventaire.
Au final, Apotheon réussit avec brio à nous faire voyager dans un monde antique empreint de mythologie grâce à une réalisation artistique de grande qualité. Faisant preuve d'inspiration le titre nous sert des scènes variées et des épreuves jamais répétitives dans des niveaux vastes invitant à l'exploration. Le jeu n'est cependant pas parfait pour autant et la lourdeur des déplacements de notre personnage nous fera pester lors des combats de même que l'inventaire qui a clairement été mal pensé. Ce sont des défauts qu'en fin de compte nous pouvons pardonner à ce jeu qui ose, qui surprend et qui émerveille le joueur grâce à ses nombreuses qualités.
Lisez d'autres avis sur ma page de curation : Kitsune's Guide
Steam User 24
Après seulement quelques heures de jeu, je me sens obligé de noter ce jeu. Sachez que j'ai découvert sa sortie quelques jours auparavant et que je n'étais pas un joueur attendant "un super jeu".
Tout d'abord, il faut reconnaitre la qualité du jeu, tant au niveau des graphismes que du gameplay. Les touches sont très intuitives ce qui permet une prise en main très rapide ! On apprécie parcourir chacune des cartes que l'on rencontre. La beauté vient des animations mais aussi de l'arrière-plan travaillé et reflétant parfaitement l'univers de la Grèce Antique !
Concernant l'histoire, elle tient debout. Vous vous réveillez au début d'une guerre entre les hommes parce que vos dieux vous ont abandonné ! Vous devenez alors le seul espoir de votre peuple. Bon, c'est classique comme début, il faut le reconnaitre. J'aurais aimé avoir un début un peu plus original ... Mais bon, au moins le décor est planté et vous êtes lancé directement dans l'action ! Pas d'énigmes à résoudre (bon, de temps en temps il y a un peu de réflexion nécessaire mais rien de méchant) mais une bonne dextérité sera nécessaire pour certains scénarii (notamment dans les Enfers).
Je conseille vivement ce jeu pour les amoureux de la Grèce Antique (enfin un jeu attrayant et addictif pour nous !) ainsi que toute personne qui aime les jeux biens travaillés et où l'histoire est le coeur du jeu !
Vive Apotheon !
EDIT 1 : Petit oubli et certainement le point faible du jeu, il n'est qu'en anglais ... Du coup, il faut modifier quelques touches dans les options pour configurer sous format AZERTY. Par contre, le niveau requis pour comprendre le jeu n'est pas très élevé. Un niveau moyen (lycée) suffira.
Steam User 14
Ne pas recommander Apotheon, c'est ne pas comprendre où le jeu veut en venir.
Il faut dire que les metroidvania, dans la moyenne, sont du genre à pas faire dans la dentelle niveau combat : ça bourrine, ça fait des combos, ça mashe du bouton.
Apotheon part dans un délire aux antipodes : tout le système de combat repose sur le placement et le timing.
Le jeu dispose d'une palette d'armes conséquente, qu'il s'agisse de corps à corps ou de jet. Tout y passe, des lances aux marteaux en passant par les arcs et les frondes. Au joueur de choisir ce qu'il préfère et de se spécialiser, ou au contraire de toucher à tout et d'apprendre à manipuler les diverses bestioles qu'on lui propose.
Soyons clairs : le second n'est pas une mince affaire - en particulier quand on commence à toucher de la Sarrisa et du Sagaris. On ressent bien dans ces deux extrêmes toute l'étendue du système, où il faut commencer à jongler avec la longueur et/ou l'arc de l'arme qu'on a en main.
C'est flexible, c'est brutal, ça demande davantage de réflexion que de réflexe... C'est tout bon. Mais est-ce adapté au genre ? Ma foi ça risque fort de diviser. Si ça se contente de casser le rythme du platforming et de l'exploration le plus souvent, ça devient rapidement le foutoir quand on se retrouve face à trois, quatre, cinq ennemis et qu'il s'agit de déterminer où donner de la tête. Enfin, de la lame.
C'est probablement là que se trouve le gros problème d'Apotheon, si on parle purement de son acceptation par le joueur. Si le combat tactique est du genre à te rebuter, lecteur, il y a de fortes chances que tu pestes contre Apotheon à longueur de temps. Si par contre tu as envie de changer un peu, le jeu t'attend à bras ouverts.
Voilà pour la fin. Maintenant les moyens. Les contrôles sont... Difficiles d'accès, dirons-nous. Pour maîtriser Apotheon, il faut y mettre du sien, et malheureusement le jeu n'aide pas à ce niveau-là.
Vois plutôt : LS pour bouger/choisir un type d'attaque, RS pour viser, LT pour bloquer/annuler une attaque, RT pour attaquer, RB pour lancer ton arme, Y pour te soigner, B pour les roulades, A pour sauter, X pour utiliser les trucs qui t'entourent.
Déjà tu repères là le premier souci : l'attaque sur trigger droit, c'est bien pour les FPS. En platformer/metroidvania, en 2D a fortiori, on attendrait plutôt un bouton de face. Mais non. Faut dire que le stick droit pour viser couplé à un bouton de face, c'est relativement douteux à moins d'être un poulpe.
Mais là n'est pas tellement le problème. Le problème, il apparaît quand le jeu te met dans les pattes un système de visée auto, qu'il s'agit de CONTREDIRE avec la visée parce que ce plouc prend la mauvaise cible dans 140% des cas. Non, j'exagère pas. Ou si peu. En fait il est sympa tant qu'il n'y a qu'un ennemi en vue, mais voilà : le jeu commence par là, et ça risque de t'inculquer de mauvais réflexes et de ne pas t'obliger à te reposer sur la visée manuelle. Et c'est par là que les emmerdes commencent, à moyen terme.
En parlant de viser, le choix encore PLUS douteux d'enfoncer le stick droit pour regarder autour de soi. Le plus souvent, c'est pas grave. Mais certaines zones te demandent de viser régulièrement des cibles hors écran, et c'est là que ça aurait pu être utile. Aurait pu, parce qu'enfoncer le stick droit ET le déplacer... C'est le raccourci le plus direct vers la catastrophe. Moralité : au lieu de se faire chier avec un système à peu près aussi bien ancré qu'un Pistorius sans prothèse, on se retrouve à dégainer la map et à se servir d'elle, puisqu'elle affiche tout, y compris les projectiles.
A contrario, le stick gauche pour définir les attaques, le plus souvent, est une bonne idée. C'est sympa de taper de haut en bas en appuyant vers le haut ou de bas en haut en appuyant vers le bas. C'eût été mieux si diriger le stick à gauche ou à droite forçait le perso à se retourner, aussi. Quand on a un ennemi devant soi et un dans le dos, que celui derrière est la menace la plus immédiate... Bah on couple ça avec le système de visée automatique et on voit immédiatement ce que ça donne : des jurons. Un peu partout. Souvent. À voix haute.
De même, le fait d'utiliser une diagonale ralentit le personnage, ce qui n'arrange rien lors des combats. N'espère donc pas préparer un uppercut de derrière les fagots en te ruant sur ton adversaire, ça ne marche tout simplement pas.
Mieux vaut donc TOUJOURS prendre son temps pour tuer ses adversaires. Ce qui ne sera, une nouvelle fois, pas au goût de tout le monde.
Le système économique est bancal, lui aussi. N'espère pas pouvoir tout acheter sans faire de grind : c'est pas possible. Pas forcément nécessaire, non plus, mais tout simplement pas possible. Ce qui ne serait pas trop gênant si on avait le choix de la zone à grinder, histoire de varier les plaisirs. Mais si tu veux absolument tout avoir, à tout prix, il n'y a qu'une zone valable pour ça - la forêt d'Artemis. Ça montre vite ses limites aussi, fort malheureusement.
Le système d'usure des armes est parfaitement inutile : le temps de casser tous tes Dorus, tu en auras retrouvé cinq nouveaux.
Le système de platforming est correct. Sans plus. Parfois la vitesse est frustrante, parfois la détection des bords de plate-forme est frustrante, parfois on ne sait pas si on peut grimper à un mur ou pas. Le plus souvent, ceci dit, c'est tout bon et relativement clair. Mais ne va pas t'attendre à un Super Mario non plus. L'office est rempli, c'est déjà pas mal.
L'interface est pourrie. Je veux dire, c'est bien de demander au joueur de switcher régulièrement entre armes de mêlée et de jet, et de lui demander d'utiliser des objets en plus. MAIS QUAND TOUT SE FAIT AU PAD, GAUCHE/DROITE POUR CHANGER DE COLONNE ET HAUT/BAS POUR CHOISIR UN OBJET DANS UNE COLONNE QUI EN COMPTE VINGT, FAUT PAS DÉCONNER. BORDEL.
Les voix sont correctes. Du moins si le fait d'entendre qu'une partie des personnages du jeu a un accent à trancher au couteau ne te dérange pas.
La musique est parfaite. Rien à redire de ce côté-là, on ne s'en lasse pas.
La durée de vie est de 10-12 heures, tout à fait correct, et un mode Olympien (qui n'ajoute pas grand-chose non plus paraît-il) est disponible une fois le jeu terminé (en sus d'un second mode de jeu dont je ne te dirai rien. RIEN. PAS MÊME SOUS LA TORTURE).
Visuellement ? Va voir les screenshots.
Le jeu est-il décevant ?
Diantre non. Au contraire. Une fois passée la frustration de la visée, une fois bien ancré le fait de TOUJOURS viser manuellement, une fois les différents rouages et les différentes armes bien appris, c'est du bonheur en boîte dématérialisée.
C'est inventif en diable. Chaque boss est unique, et le plus souvent à plus d'un titre ; on ne parle pas seulement de patterns ici, mais réellement de combats - quand seulement il s'agit de combats - qui ne ressemblent à aucun autre.
L'exploration est bien présente, même si sans doute pas aussi forte que dans les classiques du genre. Les zones sont nombreuses, variées malgré les limitations du style (grâce aux diverses palettes utilisées et aux architectures bien spécifiques de chaque zone). L'ouverture est là aussi, avec deux fois trois zones à battre... Et toujours ouvertes. Libre au joueur de commencer par où il veut ou d'en abandonner une en cours de route. Un luxe que Guacamelee n'a jamais pu comprendre alors qu'il est intrinsèque au genre.
Le combat devient d'une subtilité bourrinesque assez étrange à décrire, entre moments d'agression pure et moments de repli stratégique pour récupérer.
Et l'expérience s'avère à nouveau être bien davantage que la somme de ses parties. On se retrouve au final avec un jeu unique. C'est bien. Rejouable. C'est mieux. Un classique en puissance. On en demande pas plus.
Steam User 12
ça faisait un moment qu'un jeu ne m'avait pas autant scotché visuellement. La direction artistique est tout simplement à tomber par terre. C'est beau, c'est inspiré et j'ai envie de faire un screenshot toutes les 2 minutes. Bref l'univers de la Grèce antique est parfaitement retranscrit et on a l'impression d'évoluer dans un tableau animé. Et malgré tout la diversité est bien au rendez-vous, en partie grâce à une palette de couleurs magnifique qui fait passer le jeu du pourpre au prasin avec le même souci du détail et la même élégance.
Mais Apothéon n'est pas que beau, il est aussi très agréable à jouer. Le côté plateforme n'est finalement pas le plus marqué puisqu'il n'y a jamais de sauts vraiment difficiles. La partie la plus ardue est donc le combat, mixant boucliers, armes de jets et armes blanches pour des affrontements dynamiques et aériens. Il est tout de même recommandé de passer le jeu en mode "Champion" pour avoir un peu de challenge.
Si j'avais un reproche, ce serait le HUD qui est un peu trop petit pour moi. Alors certes c'est pour favoriser l'immersion mais parfois c'est difficile à lire. Certains ennemis font également du camouflage avec l'arrière-plan donc il faut être vigilant et garder un niveau de concentration élevé pour bien détecter chaque menace. Quant à l'histoire, elle est sympathique bien que peu originale.
Mais qu'importe, Apotheon c'est mon coup de coeur de ce début d'année, alors même que je ne suis pas amateur du genre. Comme quoi, quand on fait tout quasiment parfaitement, on peut attirer un tout nouveau public :)
Petite présentation plus aboutie dans la vidéo ci-dessous :
Steam User 8
Apotheon fait partie de ces très bons jeux qui malheureusement, passent injustement inaperçus.
En le lançant, je m’attendais juste à un petit truc sympa, mais j'ai été très agréablement surprise que le fond soit clairement aussi réussi et intéressant que la forme...
Sur le plan purement esthétique, Apothéon pose avec brio une magnifique ambiance grecque antique, assez unique de par sa Direction Artistique génialement maîtrisée, ainsi que par ses musiques tout aussi réussies.
Mais il surprend également par son système de combat bien plus fin et profond qu'il n'y parait!
Nikandreos aura accès à une multitudes d'armes de corps à corps classées en différentes catégories : lances, haches, massues, épées, couteaux... Toutes ces armes ont une durabilité, et finiront par se briser - elles n'évoluent donc pas. En revanche, il est possible d'améliorer sa compétence en "haches" par exemple, et dès lors, des bonus s'appliqueront à l'ensemble des armes de type "hache".
Une pléthore d'armes de jets complètent aussi votre arsenal (frondes, arcs, javelots, hachettes), avec un système de visée plutôt précis, et des projectiles variés. De plus, les projectiles tirés peuvent être récupérés ensuite (jusqu'à ce qu'ils cassent - puisqu'ils ont aussi une durabilité précise). De nombreuses sortes de flèches sont disponibles : simples, renforcées, séparées en 3, enflammées, explosives... certaines ont même la "capacité spéciale" des armes d'assassins du jeu, qui causeront d'énormes dégâts critiques à condition de toucher dans le dos!
Car oui , Apothéon propose bel et bien un étonnant système de localisation des dégâts !
Et nombre d'autres subtilités viennent encore étoffer le gameplay, comme une barre d'endurance, une roulade d'esquive, des boucliers orientables plus ou moins résistants & couvrants, ou la possibilité de jeter même ses armes de corps à corps à la tête de l'adversaire... Le héro aura également la possibilité de crafter potions, explosifs et pièges grâce aux ingrédients ramassés sur les cadavres.
Le système d'armure est un peu particulier : une simple jauge qui s'épuise prioritairement à la barre de vie, et qu'on remplit en trouvant des pièces de cuirasses dans les coffres ou sur certains ennemis.
J'ai cependant relevé quelques petites choses moins réussies, comme par exemple l'interface de changement d'armes qui est loin d'être pratique & ergonomique... Et un autre détail assez étonnant, des problèmes liés à la résolution : si je joue dans ma rez habituelle (1600x900), deux bandes noires apparaissent à gauche et à droite et réduisent inexplicablement l'écran. Si je joue dans une rez supérieure, l'image remplit bien l'écran horizontalement, mais sur le plan vertical, il manque quelques pixels utiles en bas du HUD, car l'indicateur d'usure des armes se retrouve tronqué et masqué. Bref, un peu dommage.
Dommage également que le jeu ne propose pas de version française, car l'anglais utilisé a parfois des tournures un peu plus "littéraires" et complexes que ce dont on a l'habitude dans un jeu vidéo - comme par exemple des citations de l'Odyssée d'Homère... Heureusement, un système d'indicateur de quêtes permet d'avancer sans même lire une ligne de scénario, et de ne pas se perdre dans les objectifs à remplir.
Mais ce serait grande pitié que de passer à côté de l'histoire, qui propose d'aller faire le ménage dans un panthéon où fourmillent un peu trop de saligauds - et où l'on croisera diverses divinités grecques amicales ou détestables... L'intrigue est plutôt sympa et bien écrite dans l'ensemble (enfin de ce qui m'a semblé en comprendre du haut de mon petit niveau d'anglais bien sur)... Il m'aura personnellement fallu une grosse douzaine d'heures pour en voir la fin, ce qui me semble plutôt honnête.
Bref... Un gros coup de cœur pour ce jeu esthétiquement sublime, au level design inspiré, et au gameplay étonnamment raffiné... Je conseille ardemment!